Le PSG est-il en train d'épuiser Pastore ?

Titulaire quasi-inamovible depuis son arrivée cet été, le meneur de jeu du PSG marque le pas depuis plusieurs semaines. A force de jouer tous les trois jours et d'enchainer les voyages avec la sélection argentine, « El Flaco » semble avoir un urgent besoin de repos.

Chaban-Delmas attendait un ovni, il a vu passer un fantôme. Camouflé sous son maillot blanc, Javier Pastore a traversé la rencontre dans l’anonymat le plus total dimanche à Bordeaux (1-1). Sans jus, sans génie, parfois sans envie, le meneur de jeu du PSG n’a jamais pesé sur les débats. Cette fois, aucune étincelle n’est venue au secours des apparences. Depuis trois semaines, l’Argentin est clairement en baisse de régime. Loin, très loin, de ses débuts tonitruants sous le maillot parisien. « Il a un passage à vide traditionnel, c’est normal, assure Rolland Courbis. Il est émoussé. Il a besoin de souffler et d’atteindre tranquillement la trêve hivernale. Il ne faut pas oublier que Pastore n’a pas suivi de préparation lors de l’intersaison (après avoir disputé la Copa America, ndlr). Qu'il ait un creux, ce n’est pas surprenant. L’inverse le serait beaucoup plus. »

Malgré cette situation, Antoine Kombouaré continue d’aligner son prodige, déjà auteur de 6 buts en L1, à chaque sortie. Depuis son avènement, « El Flaco » n’est pas du tout préservé. A part une entrée en cours de match face à Valenciennes (fin août) et un match de Coupe de la Ligue à Dijon passé sur le banc (fin octobre), il a toujours été titulaire. Au total, l’ancienne star de Palerme a disputé dix-sept matches en deux mois et demi ! Un enchaînement qui semble peser sur son organisme et son mental. « Ce n’est pas possible d’être performant tout le temps, lâche Nicolas Maurice-Belay, l’attaquant des Girondins. Les gens sont peut-être un peu déçus de ses prestations, mais c’est très dur d’enchaîner. Le fait de jouer la Coupe d’Europe, d’être sélectionné avec son pays, ça fait jouer tous les trois jours. C’est difficile. » A Bordeaux, au-delà de sa prestation sans relief, Pastore a montré quelques signes d’agacement. Une première pour le métronome de 22 ans, si calme et si posé depuis son arrivée en France. Son carton jaune pour contestation – suite à un hors-jeu – est révélateur. Le natif de Cordoba, auteur d’un seul but lors des sept derniers matches de son équipe, a sérieusement besoin de souffler.

Départ pour l’Argentine ce mardi

Un luxe qu’il ne pourra pas s’offrir tout de suite. Son sélectionneur, Alejandro Sabella, l’a une nouvelle fois convoqué pour les prochains matches de l’Argentine. Pastore s’envolera dès ce mardi matin pour rejoindre ses partenaires de l’Albiceleste, afin d’affronter la Bolivie (vendredi) et la Colombie (le 15 novembre) en éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Un périple qui n’inquiète pas réellement Kombouaré. « Etre en sélection, c’est bien aussi, glisse le technicien kanak. C’est un cadre différent. Les joueurs s’aèrent. Le changement permet de passer à autre chose. Après, lorsqu’ils reviennent en club, ils doivent tout de suite se remobiliser. » Pastore en a-t-il les moyens ? Avec un calendrier surchargé en ligne de mire, le n°27 des Rouge et Bleu va devoir attendre la trêve hivernale (le 21 décembre) pour couper le contact. En attendant, Kombouaré essaiera certainement de ménager un peu sa pièce maîtresse. Sans quoi l’homme le plus cher de Ligue 1 pourrait vite devenir aussi le plus fatigué…

Le titre de l'encadré ici

A Disney pour se ressourcer|||

Le meneur de jeu du PSG a passé la journée à Disneyland Paris ce lundi. Au lendemain du match nul à Bordeaux (1-1), Javier Pastore est venu se ressourcer au royaume de Mickey. Accompagné de sa fiancée (Chiara Picone) et d’un couple d’ami avec leur enfant, « El Flaco » est arrivé vers 10h. Tout de noir vêtu, appareil photo autour du cou, la star argentine a opté pour un look très sobre. Pris en charge par un guide, il a arpenté le parc en toute discrétion. Dispensé de file d’attente, Pastore a fait plusieurs attractions comme « le train de la mine », « la maison hantée » ou « le monde de Nemo ».  Mais c’est « Peter Pan » qui a particulièrement enchanté le natif de Cordoba… Amateur de manèges peu agités, le n°27 parisien n’a pas essayé « Space Mountain » ou « la tour de la terreur ». Après avoir pris la pause aux côtés de Mickey et Duffy l’Ourson (un des nouveaux personnages de Disney) et assisté à la parade de Noël, Pastore a accordé quelques minutes aux journalistes présents. Il a ensuite quitter les lieux en fin d’après-midi.

Alexandre Jaquin (avec O.S. à Bordeaux)