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Le PSG n’y croit plus trop

Mevlut Erding

Mevlut Erding - -

Après le nul (0-0) concédé samedi face à Lorient lors de la 29e journée de L1, les Parisiens vont devoir créer l’exploit pour accrocher la Ligue des champions en fin de saison. Mais en interne, c’est l’abattement qui règne au sortir d’un mois de mars cauchemardesque.

« Ah non ! Le dimanche, on ne parle pas. » Dans un sourire poli, Marcos Ceara éconduit les journalistes présents au Camp des Loges. A l’image du très croyant défenseur brésilien, aucun joueur du PSG n’accepte de s’exprimer à l’issue du décrassage dominical. Même Christophe Jallet, souvent très disponible, décline l’invitation. « Non, pas aujourd’hui », lâche le latéral droit. En cette fin de week-end, l’ambiance est morose au sein du club de la capitale. Le match nul (0-0) concédé samedi soir contre Lorient a plombé le moral des troupes. Incapable de gagner depuis quatre rencontres (deux défaites, deux nuls), Paris a dit adieu au titre. Et compromis sérieusement ses chances de qualification en Ligue des champions. Les joueurs le savent. Déçus et usés, à l’image de Mevlut Erding, ils ne se sont pas arrêtés en zone mixte après la rencontre. Seul Grégory Coupet est venu livrer son sentiment devant la presse. « Après un match nul à domicile et un mois de mars catastrophique, c’est difficile d’avoir un enthousiasme débordant, a concédé le portier de 38 ans. On est réaliste. Ça se complique pour la Ligue des champions. Mais il y a encore suffisamment de matches pour espérer. On est capable de faire une série. On garde espoir. » La méthode Coupet, en quelque sorte. 

Kombouaré : « On ne peut pas lutter avec Marseille, Lille ou Lyon »

Un espoir auquel s’accroche tant bien que mal Antoine Kombouaré. « Il faut regrouper toutes nos forces pour repartir de l’avant, glisse le technicien kanak. On va déjà essayer de gagner à Caen le week-end prochain pour rattraper les points perdus. Et après on verra. Il reste 27 points à prendre. C’est énorme. On ne lâche pas l’affaire. » Un discours mobilisateur qui trouve de moins en moins écho au sein du vestiaire. Soumis à un rythme effréné depuis le début de la saison, les Parisiens sont atteints physiquement. « On est l’une des équipes qui a le plus joué. On est certainement en train d’en pâtir », résume Coupet. D’autant que le banc de touche apparait de plus en plus limité. « Je n’ai pas attendu ce match contre Lorient pour me rendre compte qu’on avait un effectif restreint, lâche Kombouaré. On ne peut pas lutter avec Marseille, Lille ou Lyon. » Reste à assurer l’essentiel en Coupe de France. Le PSG a rendez-vous le 20 avril à Angers (Ligue 2) pour une demi-finale sans filet. Après avoir longtemps rêvé, le club de la capitale va certainement devoir sauver sa saison sur un match. Une fois de plus.

Alexandre Jaquin avec Loïc Briley