Le PSG n’y croit plus trop

Mevlut Erding - -
« Ah non ! Le dimanche, on ne parle pas. » Dans un sourire poli, Marcos Ceara éconduit les journalistes présents au Camp des Loges. A l’image du très croyant défenseur brésilien, aucun joueur du PSG n’accepte de s’exprimer à l’issue du décrassage dominical. Même Christophe Jallet, souvent très disponible, décline l’invitation. « Non, pas aujourd’hui », lâche le latéral droit. En cette fin de week-end, l’ambiance est morose au sein du club de la capitale. Le match nul (0-0) concédé samedi soir contre Lorient a plombé le moral des troupes. Incapable de gagner depuis quatre rencontres (deux défaites, deux nuls), Paris a dit adieu au titre. Et compromis sérieusement ses chances de qualification en Ligue des champions. Les joueurs le savent. Déçus et usés, à l’image de Mevlut Erding, ils ne se sont pas arrêtés en zone mixte après la rencontre. Seul Grégory Coupet est venu livrer son sentiment devant la presse. « Après un match nul à domicile et un mois de mars catastrophique, c’est difficile d’avoir un enthousiasme débordant, a concédé le portier de 38 ans. On est réaliste. Ça se complique pour la Ligue des champions. Mais il y a encore suffisamment de matches pour espérer. On est capable de faire une série. On garde espoir. » La méthode Coupet, en quelque sorte.
Kombouaré : « On ne peut pas lutter avec Marseille, Lille ou Lyon »
Un espoir auquel s’accroche tant bien que mal Antoine Kombouaré. « Il faut regrouper toutes nos forces pour repartir de l’avant, glisse le technicien kanak. On va déjà essayer de gagner à Caen le week-end prochain pour rattraper les points perdus. Et après on verra. Il reste 27 points à prendre. C’est énorme. On ne lâche pas l’affaire. » Un discours mobilisateur qui trouve de moins en moins écho au sein du vestiaire. Soumis à un rythme effréné depuis le début de la saison, les Parisiens sont atteints physiquement. « On est l’une des équipes qui a le plus joué. On est certainement en train d’en pâtir », résume Coupet. D’autant que le banc de touche apparait de plus en plus limité. « Je n’ai pas attendu ce match contre Lorient pour me rendre compte qu’on avait un effectif restreint, lâche Kombouaré. On ne peut pas lutter avec Marseille, Lille ou Lyon. » Reste à assurer l’essentiel en Coupe de France. Le PSG a rendez-vous le 20 avril à Angers (Ligue 2) pour une demi-finale sans filet. Après avoir longtemps rêvé, le club de la capitale va certainement devoir sauver sa saison sur un match. Une fois de plus.