Le PSG reprend un peu confiance

La joie des Parisiens après le deuxième but, inscrit par Marquinhos - AFP
Il a suffi de quelques signes, un manque de réalisme, un déficit physique ou le départ mal digéré d’un adjoint, pour que le PSG se retrouve dans un climat de pré-crise. Trois matchs nuls d’affilée, sur le même score (1-1) et à chaque fois après avoir mené, pour que la position de Laurent Blanc semble se fragiliser. Ce n’est sans doute pas une victoire à Caen (0-2) qui pourra effacer les doutes que certains ont commencé à exprimer. Mais elle permet au moins au double champion de France en titre, deuxième avant Saint-Etienne - Bordeaux (jeudi, 21h), de reprendre un peu confiance. Et après tout, il ne totalise que deux points de moins, après sept journées, que l’année dernière (13 contre 15).
Ce PSG qui paraît inefficace a aussi marqué trois buts de plus qu’en 2013 (13 contre 10), il est vrai grâce à son carton contre Saint-Etienne (5-0). Ce PSG arrive en plus à gagner sans Zlatan Ibrahimovic, forfait pour ce déplacement en Normandie à cause d’une douleur à un talon, et alors qu’Ezequiel Lavezzi n’a tenu que dix minutes avant de se blesser à la cuisse droite. A d’Ornano, il a même poussé le vice jusqu’à compter sur un but de Lucas (18e). Le Brésilien aurait-il été piqué par les critiques de son ex-coéquipier et concurrent, Jérémy Ménez ? Son septième but en 20 mois, s’il ne transforme pas son bilan, est un petit chef d’œuvre.
Coupet : « Les Parisiens sont dans la gestion d’une saison longue »
Deux Caennais dans le vent, une frappe qui trompe Rémy Vercoutre. Le Brésilien fait la décision. C’est assez rare pour que les supporters et le staff parisiens s’en félicitent. Sa performance, « très intéressante » pour Grégory Coupet, a peut-être été aidée aussi par le petit changement tactique de Laurent Blanc. Il avait été décrié pour son manque de réaction face aux difficultés de son équipe à Amsterdam et contre Lyon. Cette fois, il avait visiblement demandé à Javier Pastore de jouer un cran plus haut que d’habitude, presque comme un n°10, inversant le triangle complété par Thiago Motta et Yohan Cabaye. Ça a payé, avec un soutien un peu plus marqué.
Sur l’action de Lucas, c’est Javier Pastore qui récupère le ballon à une quarantaine de mètres du but caennais. Et c’est Javier Pastore qui le transmet au Brésilien. Mais tout n’est pas encore réglé. Avant que Marquinhos ne parvienne à marquer enfin le fameux « but du break », de la tête sur corner (57e), Caen s’est montré dangereux (Adeoti 36e, Duhamel 48e, Bazile 52e). Et puis surtout, le rythme parisien n’a pas été très élevé... « Le PSG ne m’a pas impressionné, explique Coupet. Il doit aller beaucoup plus vite. Mais les joueurs ont fait le job. Ils sont dans la gestion d’une saison longue. » Après le déplacement à Toulouse samedi, elle devra vraiment démarrer contre le Barça, mardi en Ligue des champions. Il sera alors possible d’avoir plus de certitudes.