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Le Supras et les Authentiks font appel

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Visés par les dissolutions des associations de supporters décrétées par le gouvernement, les Supras et les Authentiks ont décidé de déposer des recours devant le Conseil d'Etat.

Visés par les dissolutions des associations de supporters décrétées par le gouvernement, les Supras et les Authentiks ont décidé de déposer des recours devant le Conseil d'Etat. « Nous allons déposer un recours en annulation de ce décret pour excès de pouvoir devant le Conseil d'Etat », nous a expliqué Me Frédéric Rolin. « Avec de bons espoirs, car lorsqu’on prend le dossier d’un point de vue juridique, il est clair qu’il y a une disproportion manifeste entre les griefs qui nous sont imputés et la mesure prise à notre regard », a précisé l'avocat des Supras.

Pour ce dernier, dissoudre les associations n’est pas la solution pour lutter contre la violence dans le stades. « Cela n’a jamais réglé aucun problème. On a dissous en 2008 les Boulogne Boys, et deux ans après on constate qu’il y a toujours autant de racisme et de violence, rappelle Me Rolin. Les éléments dissous resteront en effet des individus qui pourront agir comme ils l’entendent. La dissolution d’associations ne portera donc pas à conséquences. On a fait un acte juridique, mais on ne s’est pas attaqué aux véritables problèmes. »
L'avocat des Supras préconise donc de "sanctionner pénalement les gens de manière individuelle". « Après tout, on a des caméras de vidéosurveillance qui peuvent aussi servir à ça. L’objectif est de mener une politique plus large de prévention de la violence et du racisme et non pas de dissoudre les corps intermédiaires que sont les associations », a-t-il conclu.

Sept groupes de supporters de clubs de Ligue 1, dont cinq soutenant le PSG, ont été dissous par une série de décrets du ministère de l'Intérieur signés par le Premier ministre et publiés ce jeudi dans le Journal officiel. Outre les Supras et les Authentiks, sont également visés Paris 1970 La Grinta, le Commando Loubard et Milice Paris. Un groupe de supporters niçois, Brigade Sud de Nice, et un autre de l’OL, Cosa Nostra Lyon, sont également visés par ces décrets.

La rédaction avec R.P.