Le ticket Tigana-Pavon aux commandes

Comme RMC Sport l'avait annoncé, Jean Tigana sera bien le nouvel entraîneur des Girondins de Bordeaux. Assisté de Michel Pavon, l’ancien joueur international s’engagera mardi pour une durée de deux ans.

Le feuilleton concernant la succession de Laurent Blanc à Bordeaux va prendre fin mardi après-midi aux alentours de 15 heures. Le nom de l’heureux élu sera divulgué en conférence de presse et comme la tendance le laissait penser, ce dernier ne sera autre que Jean Tigana. L’ancien milieu de terrain du club au scapulaire (1981-1989) sera présent à cette conférence de presse, de même que l’actuel chargé du recrutement bordelais, Michel Pavon.

« Oui, Jean sera là puisque l’on présente le nouvel entraîneur, confirmait lundi après-midi l’ex-capitaine champion de France 1999, joint par téléphone. Normalement, ce sera lui (Jean Tigana). Il reste des détails à régler. Ce n’est pas fait à 100%, on ne peut encore rien affirmer catégoriquement parce qu'il peut se passer beaucoup de choses entre-temps. J’y serai, moi aussi, puisque je fais partie du club. J’ai déjà une activité professionnelle au club. On verra bien. »

Pavon, qui souhaitait se rapprocher des terrains, sera surtout présent pour se voir introniser en tant qu’entraîneur-adjoint, lui qui avait déjà goûté aux joies du banc à la suite d’Elie Baup (2003-2005). Jean Tigana, lui, s’engagera pour deux ans en faveur de la formation bordelaise.

« Un leader naturel »

Un temps annoncé, Jean Fernandez et Eric Gerets ne rallieront donc pas le club aquitain. Le premier a refusé l’offre bordelaise pour mieux mener l’AJ Auxerre au tour préliminaire de la Ligue des Champions en 2010-2011. Le second, qui vient de s’engager avec la sélection marocaine, avaient des émoluments trop importants pour les finances girondines. Jean Tigana, lui, a l’avantage d’être libre. Et motivé.

« Quand Jean Tigana s’est proposé pour entraîner l’équipe de France en 2004, c’était sérieux et peut-être intéressant pour les Bleus, explique l’ancien coach girondin Rolland Courbis. Je l’avais rencontré et il avait en travers sa non-sélection. Il se demandait si ce n’était pas en rapport avec la couleur de sa peau. Cet échec lui a peut-être donné l’envie de ne plus rien faire dans le football mais quand il a vu le challenge de Bordeaux, il a eu l’envie de montrer ce dont il était capable. C’est un homme de caractère, c’est un leader naturel. On comprend tout de suite que c’est lui qui décide. Il est très intelligent et il a une faculté d’adaptation importante. Je le vois très bien réussir. »

A.D. avec M.B. et S.O.