Le Vélodrome terre hostile pour l’OM

L'OM arrive à marquer au Vélodrome en Coupe d'Europe, alors pourquoi pas en championnat? - -
Eric Gerets plaisantait à peine en lâchant après la victoire à Paris (3-1) : « Heureusement, on part directement en Hollande sans passer par Marseille ». Meilleure équipe de L1 à l’extérieur, l’OM pointe au huitième rang à domicile, coincé entre Valenciennes et Saint-Etienne. Deux clubs qui luttent pour le maintien. C’est une nouvelle fois loin de leurs terres que les Marseillais se sont forgé des convictions et un moral nouveaux en quatre petits jours. D’abord par un probant succès au Parc des Princes qui leur a permis de se replacer dans le très proche sillage de Lyon. Puis en arrachant un quart de finale européen à Amsterdam après prolongation.
Place désormais à la reconquête du Vélodrome. Là où « l’attente est énorme » et où les « joueurs devront être capables de supporter cette pression », dixit l’entraîneur belge. Ce qu’ils n’ont pas réussi à faire lors de leurs deux dernières réceptions en championnat. Muets face au Mans et Valenciennes, les Phocéens ont laissé échapper des points qui leur auraient permis d’être tout en haut de l’affiche aujourd’hui. Un comble pour la deuxième attaque la plus prolifique (43 buts) derrière Bordeaux (44). Manque d’efficacité et imagination en berne : un cocktail qui plombe le bulletin de santé très positif depuis janvier. Car dans le même temps, Marseille s’est infusé une sacrée dose d’efficacité défensive (huit buts encaissés en quinze matches toutes compétitions confondues depuis le 4 janvier).
« Le coach nous a bien remobilisés et imposés cette rigueur qui nous aide aujourd’hui, assure Hatem Ben Arfa. Il faut conserver cette dynamique à l’extérieur et ne plus perdre de points à domicile, où on pèche. » Ce soir face à Nantes, les Marseillais vont à nouveau endosser un statut de favori qui ne leur réussit pas. « Les joueurs ont du mal à se surpasser quand on joue contre une équipe dite plus faible », regrettait le président Pape Diouf après le nul contre VA. Mais avec un seul point de retard sur le premier à moins de deux mois du verdict, peu de matches manqueront de piment. Surtout au cours d’une dernière ligne droite où Lyon, Toulouse et Rennes se présenteront du côté de la Canebière. « Mais il ne faut pas se prendre la tête avec cette histoire de syndrome à domicile, plaide Mamadou Niang. C’est la meilleure manière de rater le coche. »