Lebœuf : « Un problème au niveau mental pour les clubs français »

Frank Leboeuf - AFP
« Le football a environ cent ans d’âge et la Coupe d’Europe, 80. On a gagné quoi ? Une Ligue des champions avec Marseille en 1993, une Coupe des coupes avec le PSG en 1994 et c’est tout. Il ne faut pas rêver, on n’est pas un grand d’Europe et on ne l’a jamais été. On s’est toujours seulement battu pour honorer le drapeau français. Il faut mettre les clubs et les instances devant leurs responsabilités, que ce soit au niveau de l’équipe de France ou des clubs. Nous ne sommes pas présents. Nous ne nous sommes pas améliorés depuis les années 1990 où nous étions dans les meilleures nations. Depuis 2000, il n’y a plus rien.
L’argent aide énormément, mais il y a un problème au niveau mental. Quand on voit Porto avec tous ses jeunes contre Lille (2-0) mardi, on sent plus de maîtrise, de grinta et d’envie que chez les clubs français. Le mental y est pour beaucoup. Il y a une stagnation dans l’esprit, la formation et le travail. J’accuse les formateurs, mais aussi les joueurs qui ne sont pas prêts à souffrir. La formation est une bonne base, et si tu ne l’as pas, c’est problématique. Il faut se remettre en question à tous les niveaux, pour créer des jeunes qui ont envie de souffrir et de se battre.
Leboeuf : « Il faut vraiment réagir »
Les autres pays gagnaient avant l’arrêt Bosman et pas nous. Et on ne gagne toujours pas après l’arrêt Bosman. Pourquoi Porto et pourquoi pas nous ? Essayons de les copier ! Il faut vraiment réagir. On va se retrouver avec le deuxième de Ligue 1 qui va faire les qualifications de la Ligue des champions dans deux ans si la Russie reste devant nous au coefficient UEFA. Il va donc falloir se positionner. La Ligue des champions est trop grande pour 18 clubs de Ligue 1 sur 20, sauf Paris et Monaco, et les autres iront en Ligue Europa car ils y joueront des matchs honorables. »