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Lens-PSG, match sous influence

La direction du PSG a suspendu la vente de billets à ses supporters "jusqu'à nouvel ordre"

La direction du PSG a suspendu la vente de billets à ses supporters "jusqu'à nouvel ordre" - -

Le club parisien se déplace dans le Pas de Calais sans ses supporters. Par ailleurs, un dispositif de sécurité inédit a été mis en place…

Les supporters lensois n’ont rien oublié. Deux ans après l’« affaire » de la banderole anti-Ch’tis, les matches contre le PSG sont toujours marqués d’une croix dans leur calendrier. Comme si leur honneur, bafoué par quelques hooligans parisiens un soir de mars 2008 en finale de la Coupe de la Ligue, était remis en cause à chaque nouvelle confrontation. « Ce match contre le PSG, ils nous en parlent depuis le début de la saison, remarque Sébastien Roudet. A nous de prendre une petite revanche sur ce qui s’est passé en Coupe de la Ligue il y a deux ans. »

Pourtant, le dispositif de sécurité « inédit » mis en place samedi soir autour du stade Bollaert n’a pas de lien avéré avec la fameuse banderole. Si la préfecture du Pas-de-Calais a décidé de mobiliser plusieurs centaines de stadiers et de policiers dans un périmètre élargi autour de l’enceinte lensoise, c’est d’abord pour prévenir les éventuels débordements qui pourraient faire suite aux violences du week-end dernier après le match PSG-OM. Aujourd'hui, un homme est toujours dans le coma et ses médecins des plus pessimistes.

Kombouaré : « Faire abstraction de tout ça »

« Ce qui se passe en dehors, assure Sébastien Roudet. On n’y fait pas trop attention. » Quoi qu’ils en disent, les joueurs devraient être affectés par le contexte extrasportif du match. « Le plus dur, c’est de faire abstraction de ce qui se passe autour de nous », assure, un brin désabusé, Antoine Kombouaré.

En début de semaine, la direction du PSG a décidé de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » la vente de billets à ses supporters pour les rencontres à l’extérieur. Demain soir, la tribune visiteur du Stade Bollaert sera donc fermée au public. « Qu’ils soient là ou pas, notre objectif reste de gagner, souligne Kombouaré. On aurait préféré qu’ils soient présents, mais la décision a été prise en haut lieu… »

Jean-Guy Wallemme, lui, regrette surtout que les violences commises par une petite frange de hooligans parisiens ternisse l’image du football dans sa globalité. « Ça porte préjudice aux vrais supporters », estime-t-il. Pour s’affranchir du climat nauséabond qui règne autour de la rencontre, l’entraîneur lensois à sa méthode, « être exemplaire sur le terrain ». Il ne peut pas faire grand-chose de plus.

C. Z.