Leonardo-PSG, un avenir en pointillés

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Mais où est Leonardo ? « Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu. Son bureau est vide », répond un salarié du Paris SG. Une certitude, le directeur sportif du club parisien est de moins en moins présent au Parc des Princes. Ses passages au Camp des Loges se font également plus rares. Comment interpréter ces absences ? Si l’idée d’un départ cet été est de plus en plus évoquée, c’est parce qu’en Italie, le contexte semble favoriser un éventuel retour de « Leo ».
Depuis plusieurs semaines, la femme de Leonardo, Anna Billo, multiplie les allers-retours entre Paris et Milan. Journaliste pour la chaine de télé Sky Italia, cette Italienne aurait décidé de s'installer définitivement à Milan avec Thiago, l'enfant qu'elle a eu avec Leo. Pour des raisons professionnelles, avec de solides perspectives de carrière.
A l’Inter, où Leonardo a gardé d’excellents rapports avec la famille du président Massimo Moratti, le secteur sportif est en pleine mutation. Le mois dernier, Claudio Ranieri a été remplacé par Andrea Stramaccioni. Gabriele Oriali, le directeur technique, a quitté le club. Il devrait sans doute être imité par Marco Branca, le directeur sportif. Du coup, le nom de Leonardo circule pour reprendre un poste important du secteur sportif au sein du club lombard.
Al-Khelaifi lui met la pression
A Paris, « Leo » ne serait pas totalement épanoui malgré un salaire très confortable, son poste important et une qualité de vie rêvée (il habite un magnifique appartement dans le très huppé VIe arrondissement). Le dirigeant brésilien ne supporterait pas la mentalité française. Il serait aussi lassé des réactions hostiles quasi-systématiques du milieu du foot français.
Depuis quelques jours, Leonardo multiplierait les déplacements pour préparer le mercato estival du PSG qu'il souhaite boucler rapidement afin de pouvoir faire une préparation d'avant-saison avec l'essentiel des recrues. Il est au Brésil depuis six jours pour travailler sur deux ou trois dossiers concernant des joueurs brésiliens et argentins. Anticiper le mercato est aujourd'hui sa priorité. C'est la raison pour laquelle il a manqué le match face à Sochaux, dimanche.
Selon nos informations, il y environ trois semaines, il aurait eu une discussion franche avec Nasser Al-Khelaifi. « Obsédé », selon des proches, par les performances du PSG, le président parisien lui reprocherait la qualité de jeu de l’équipe d’Ancelotti. Il lui aurait demandé les pistes précises du prochain mercato. « On va certes dépenser, mais j'aimerais savoir vers quels joueurs on se dirige », aurait-il dit en substance à Leonardo. Le directeur sportif lui aurait répondu: « Pour la qualité de jeu, c'est Carlo (Ancelotti, l’entraîneur parisien, ndlr) qu'il faut aller voir. Pour le reste, je travaille et j'aimerais continuer à le faire sans une pression excessive. » Lassé « Leo » ? Aujourd'hui, son avenir à Paris s'écrit en tout cas en pointillés. Et rien n'indique avec certitude qu'il sera encore à son poste la saison prochaine.
Le titre de l'encadré ici
Quand Leo épingle la France |||
Pas heureux dans l’Hexagone, Leonardo ? Arrivé à Paris il y a moins d’un an, le directeur sportif du PSG s’est en tout cas fendu de plusieurs tacles sur son pays de résidence. Au mois de décembre dernier, il profite d’un entretien accordé au journal italien La Repubblica pour égratigner le Parc des Princes : « Nous jouons dans un stade vieux et inadapté, où il y a des concerts et des manifestations qui détruisent la pelouse. On n'en peut plus », peste-t-il. En mars, c’est l’ensemble du football français qui la cible de ses critiques : « Il n’y a pas de culture de la gagne ici, lâche-t-il lors des Rencontres de l’Union des clubs professionnels français (UCPF). Le niveau de préparation des joueurs et des entraineurs est vraiment bas. Faire juste des toros, et tirer au but ce n’est pas possible. Au PSG, on a changé la méthodologie et on a eu six claquages. Sakho, il avait trois kilos en trop mais il ne le savait pas. La base de travail chez les joueurs n’est pas là. Si la France perd une place à l’indice UEFA, c’est que cela ne marche pas. » Constat recevable, mais révélateur de son état d’esprit apparent…