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Leonardo : « Si on perd à Marseille, Kombouaré restera l’entraîneur »

Leonardo

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Invité exceptionnel de Luis Attaque, le directeur sportif du PSG n’a éludé aucun sujet et abordé tous les dossiers chauds : Kombouaré, le mercato, Beckham, Hazard, la Ligue des champions… Morceaux choisis.

Son retour à Paris

« J’ai toujours imaginé revenir ici. Mais je ne savais pas si ça serait possible. C’est arrivé comme ça. C’était une surprise incroyable. Je ne l’avais pas prévu. Ça s’est fait peut-être trop vite, parce que j’étais à l’Inter. J’étais heureux. On avait des projets pour le futur. Et finalement, je suis arrivé à Paris le 14 juillet (…) Aujourd’hui, avoir été entraîneur à l'Inter, ça m’aide beaucoup dans mon rôle de directeur sportif. Parce que je connais les limites entre les joueurs, l’entraîneur et les dirigeants.»

Les critiques

« Les critiques sont normales. Mais je ne pensais pas devoir m’exprimer autant en arrivant ici. Vous connaissez le directeur sportif de Manchester United ? Non, vous connaissez le propriétaire et l’entraîneur. Maintenant, je n’ai aucune peur d’être exposé. J’ai été entraîneur de l’Inter. Plus exposé que ça, ce n’est pas possible ! (rires). Mais je ne suis pas sûr qu’un dirigeant ait le devoir de parler tout le temps (...) Sans pression, il n’y a rien dans le football. Ici, dans la ville, il n’y a pas trop de pression. Hors de la presse et de nos discussions internes, on est tranquille. Et ça, de temps en temps, ça m’inquiète. Parce c’est bien aussi de sortir et voir des gens qui vous disent : « tu n’as pas gagné ! » Je parle d’une pression positive bien sûr.»

Ses objectifs

« On veut être compétitif en Ligue des champions dans trois, quatre ou cinq ans. C’est ça le projet. On est arrivé à la première place du championnat très vite. On en est très contents. Maintenant, on va chercher à voir ce qu’on peut améliorer. Un nouveau directeur sportif, Jean-Claude Blanc, est arrivé il y a dix jours. Beaucoup de joueurs sont arrivés l’été dernier. On en train de construire. L’idée, c’est d’avoir une équipe compétitive en Europe. Et ce n’est pas facile (...) Milan, Barcelone, Manchester, l'Inter, la Juve. Ce sont des clubs avec des budgets de 300 ou 400 millions d'euros. C'est là qu'on veut être (...) On a pris des joueurs venant d’Italie parce qu’aujourd’hui, c’est impossible de prendre un joueur d’Angleterre. Pareil pour les grands clubs en Espagne. L’Italie vit actuellement un moment difficile. L’AS Rome était presque obligée de vendre Ménez. C’était la même chose pour la Juventus avec Sissoko. Pour Palerme aussi avec Sirigu et Pastore.»

Antoine Kombouaré

« On avait la possibilité de changer en début de saison. C’était un choix de le garder. On n’a jamais pensé à faire signer Carlo Ancelotti. Antoine est l’entraîneur. Et si on perd à Marseille, il restera l’entraîneur. On n’a jamais pensé à ça (à le limoger en cas de défaite, ndlr). On a choisi de le faire rester pour disputer la Ligue des champions. Ira-t-il jusqu’à la fin de la saison ? C’est l’idée.»

Le prochain mercato

« Le mercato est une question d’opportunités. Il y a beaucoup de choses à étudier. Aujourd’hui, le PSG est entré dans le jeu. Beaucoup de joueurs veulent venir. On m’appelle tous les jours pour nous rejoindre. Mais si, en tant que directeur sportif, je parle avec quinze personnes, ça ne veut pas dire qu’on va recruter quinze personnes (...) Eden Hazard ? On n’a jamais fait d’offre. C’est un grand joueur. Mais on respecte aussi son club. Pourquoi cette rumeur est sortie dans la presse ? Parce qu’il y a peu de clubs qui peuvent se payer un tel joueur. Mais il faut laissez parler. Les gens aiment bien, ça les fait rêver (...) Erding va-t-il partir ? Je ne l’espère pas. On a tout fait pour qu’il reste. On comprend que c’est difficile pour un joueur de ne pas jouer. Surtout s’il a beaucoup de propositions. Aujourd’hui, l’idée, c’est de le faire rester. Mais sincèrement, on n’a jamais parlé directement de ça.»

David Beckham

« J’ai un bon rapport avec lui. Ça a été mon joueur à Milan. Quand on parle de Beckham, on parle de quelque chose de grand. On a parlé. Il n’a même pas besoin de me raconter l’histoire. Je la connais. Son contrat est fini. Il va décider de sa vie. Si Beckham pense venir chez nous, on doit en être heureux. Mais ça dépend de beaucoup de choses. C’est un très bon joueur. Il peut apporter sur le terrain, par rapport à sa personne et à son expérience. Ça ne veut pas dire qu’il va arriver. Durant le mercato, tant que tu n’as pas la confirmation, il n’y a rien de fait. Il a des possibilités. Il pense aussi au PSG. Je crois que c’est une bonne chose. On a ouvert la porte pour parler.»