Leproux : « Je ne vais pas me planquer »

Après la débâcle des Parisiens à domicile contre Lorient (0-3), le président du PSG affirme qu’il va reprendre les choses en main. Et durcir le ton.

Président, comment analysez-vous la situation du PSG ?
Elle est inacceptable pour tous. On a honte, mais au PSG, on ne peut pas baisser les bras. Il faut être capable de tous se remettre en question, moi le premier. Maintenant, je passe un cap au-dessus dans l’exigence. Antoine et moi, on va se battre pour obtenir le meilleur des joueurs qui veulent nous suivre. On est dans une situation qui ne ressemble plus à rien, qui n’a rien à voir avec le niveau du PSG. Il ne s’agit pas de crise, il ne faut pas remettre en cause une personne ou une autre. Le PSG ne réussira jamais tant qu’il sera dans une situation de crise interne. Il faut savoir ceux qui vont s’engager pour le PSG et ceux qui vont continuer leur petite vie tranquille. Jusqu’à maintenant, j’ai peut-être été trop sympa et trop naïf dans certaines analyses. C’est fini. On en a parlé avec Antoine. Nos objectifs doivent être revus à la baisse, mais on ne peut pas se laisser humilier de la sorte au Parc des Princes.

Que comptez-vous faire avec ceux qui ne comptent pas suivre ?
Avec dix-neuf joueurs, on a déjà de quoi faire un groupe. Aujourd’hui, vous avez remarqué qu’on n’a pas fait appel à certains… De toute façon, c’est une faillite collective. Je suis prêt à me remettre en question. On ne réussira que si on est tous solidaires entre l’entraîneur, les joueurs et le président. Mais il faut changer nos méthodes de travail, notre état d’esprit. On doit avoir une rage que l’on n’a pas trouvée pour le club et le maillot.

Comment allez-vous déterminer ceux qui vous suivent et ceux qui ne vous suivent pas ?
On va essayer de créer un électrochoc pour ceux qui ne donnent pas le maximum, ou qui ont des approximations qui nous coûtent cher. Certains joueurs sont capables de faire beaucoup mieux au niveau du talent, mais aussi du mental. On va se dire les choses, c’est une attente de chacun. On sait très bien que ce qu’on fait là ne nous conduit nulle part. Il faut être un peu brutal entre nous.

Craignez-vous les réactions des supporters ?
Ils ne peuvent pas accepter ce que l’on a vu ce soir. Je les comprends et j’en suis le premier responsable. Je ne vais pas me planquer. Il y a encore des objectifs, je n’arrête pas la saison maintenant. Bien sûr, on ne va pas jouer la Ligue des Champions, mais on a une coupe et un championnat.

Reccueilli par Loïc Briley