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Les 500 coups de « Jeannot »

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A 56 ans, le technicien bourguignon disputera ce samedi contre Bordeaux (19h) son 500e match en Ligue 1 avec le costume d’entraîneur. Retour sur la carrière d’un des plus grands passionnés du football français.

Jean Fernandez n’a pas oublié son premier match comme entraîneur : « C’était avec l’AS Cannes à domicile contre… l’AJA (0-0, saison 87-88, 1e journée). C’est un clin d’œil de l’histoire », sourit-il. Ce samedi à l’Abbé-Deschamps, l’entraîneur auxerrois fêtera contre Bordeaux sa 500e apparition sur un banc de l’élite. Il est encore très loin du record de Guy Roux (894 matches avec Auxerre et Lens), mais à une époque où la durée de vie des entraîneurs se compte presque en mois, sa longévité force le respect.

Lorsqu’on lui demande de se retourner sur sa carrière, ce mordu de ballon rond, ne préfère retenir que les bons souvenirs : « J’ai eu la chance de côtoyer des hommes de qualité, à commencer par des joueurs de haut niveau, explique celui qui a vu grandir à Cannes un certain Zinedine Zidane. Entre 1991 et 1993 à Marseille, j’ai été l’adjoint de Beckenbauer, Ivic et Goethals avant de devenir entraîneur. J’ai eu également la confiance de beaucoup de dirigeants français. »

« Mon meilleur souvenir ? La montée avec Cannes en 1987 »

De Cannes à Auxerre (depuis 2006) en passant par Nice (1990), l’OM (1992 et 2005-06), Sochaux (1999-2002) et Metz (2002-2005), pour ne parler que des clubs français, « Jeannot » a tout connu en L1 : « Mais mon meilleur souvenir, c’est la montée avec Cannes en 1987, explique-t-il. Un moment formidable ! Ça a lancé ma carrière d’entraîneur. » Et le moment le plus difficile ? « Le soir de Furiani a été terrible (le 5 mai 1992 avant une 1/2 finale de Coupe de France Bastia-OM, une tribune du stade de Furiani s’est effondrée, causant la mort de 18 spectateurs). J’étais sur le terrain. Après avoir récupéré les ballons, je me dirigeais vers le vestiaire lorsque la tribune s’est effondrée. Il m’a fallu plusieurs jours pour m’en remettre. »

Pour célébrer ce 500e match en L1, Jean Fernandez s’offrirait bien un deuxième succès en championnat cette saison. « C’est difficile de gérer à la fois la Ligue des champions et le championnat », explique celui qui a dirigé 160 matches de l’AJA. En attendant de défier les Girondins, le club bourguignon a concocté jeudi une cérémonie en l’honneur de son entraîneur. L’ensemble des salariés était présent pour saluer « Jeannot » et lui offrir, entre autres, une montre Cartier. Que l’intéressé utilisera sans doute pour vérifier le bon horaire du coup d’envoi…

AB