« Les inséparables » visent l’Europe

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Le cinéma s’enflamme avec « Les intouchables » ? Qu’à cela ne tienne, la Ligue 1 vous présente « les inséparables » ! En haut de l’affiche, Rennes et Toulouse. Même nombre de points (44), de victoires (12), de défaites (7) et bien sûr, de matches nuls (8). Les deux formations de l’élite ne se quittent pas. Avant de s’affronter, ce dimanche, au stade de la Route de Lorient, le club breton ne devance le TFC que d’un seul petit but au goal average (+6 contre +5).
Mais au-delà des chiffres, c’est surtout dans la politique que les deux clubs se ressemblent. Formation, ambition, discrétion, voilà les trois étiquettes qui collent le mieux à ces deux clubs qui totalisent seulement trois Coupes de France (deux pour Rennes, une pour Toulouse) à leur palmarès. « Les Toulousains ont un potentiel plus important au niveau de ville, note le technicien rennais Frédéric Antonetti. Mais l’un des désavantages, c’est qu’il y a le rugby. C’est la seule différence avec nous. Sinon, nous avons des politiques similaires même s’ils ont fait débuter leurs jeunes plus tôt que les nôtres. »
Casanova : « Il faut l’ouvrir un peu plus »
En Bretagne comme en Haute-Garonne, la très efficace politique de formation n’ôte pas l’ambition. Et à ce jeu-là, les Rennais ont une longueur d’avance sur les Toulousains. Frédéric Antonetti, toujours : « J’ai regardé Inter Milan-Marseille (2-1, en 8e de finale retour de C1, ndlr). Ça ne me dérange pas de jouer ce genre de match avec mon équipe. On n’est pas si loin que ça. La Ligue Europa est un bon apprentissage pour la suite. »
Bien plus discret, le TFC, pourtant vainqueur au match aller (1-0), est beaucoup moins offensif. « Nous ne sommes pas programmés pour la Ligue des champions, lâche Alain Casanova. Rennes, Lyon, Marseille ou Lille le sont. Si on termine à la 3e place, on l’aura sans doute mérité. Mais c’est que certains « gros » ont failli. C’est pour cette raison que je n’aime pas me projeter vers l’avant, ni regarder ce qu’on a déjà fait. On peut tomber dans la suffisance. » Les Toulousains souffrent, en outre, d’un déficit de notoriété. « Il faut l’ouvrir un peu plus », rigole Casanova. Toute ressemblance avec un entraîneur rondouillet résident du côté de Rennes est purement fortuite…