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Les objectifs du FC Nantes, l’avenir de Sightorsson, la pépite Harit… René Girard fait le point

René Girard

René Girard - AFP

En pleine préparation avec le FC Nantes, René Girard a évoqué l’intersaison de son nouveau club au micro de RMC Sport. L’ancien entraîneur de Lille parle de sa relation avec le président Kita, de son accueil par les supporters nantais ou encore du cas Sigthorsson.

René Girard, le banc vous manquait depuis votre départ de Lille ?

Comme on dit, on est tombé dans la soupière… C’est notre vie, notre passion. Tant qu’on n’a pas décidé d’en finir, je dirais presque que c’est quelque chose qui vous ronge. Quand la saison recommence, il y a toujours un manque, ça fait un peu mal mais cette année, j’ai la chance de repartir avec le FC Nantes. Mais je n’ai pas mal vécu cette période d’inactivité. Elle était un peu voulue. Il vaut mieux ça qu’être en poste et mal le vivre. De temps en temps, ça fait du bien de faire une pause, de recharger les accus, de prendre du recul et de se remettre en question.

Vous n’avez recruté que quatre joueurs pour le moment. Est-ce une volonté de votre part ou vous prenez votre temps ?

Il y a un peu de tout ça. Six ou sept joueurs qui étaient prêtés ou en fin de contrat sont partis. J’avais décidé d’avoir un groupe quasiment au complet pour la reprise. Je savais que Bedoya et Vizcarrondo faisaient la Copa America, je savais aussi que trois de nos jeunes seraient en Allemagne pour l’Euro U19, … Nous avons pris deux Brésiliens (Diego Carlos, Lima), un Suédois (Kacaniklic) et un Danois (Thomsen) et, avec ces étrangers, c’est toujours bien de pouvoir vivre ensemble, échanger, créer des liens.

Au moment de votre signature, certains supporters nantais ont émis des critiques. Qu’allez-vous faire pour les convaincre ?

Il n’y a qu’une vérité, c’est le rectangle vert. Je n’ai aucun a priori sur les supporters. Je suis venu à Nantes pour faire ce que j’ai fait partout où je suis passé, défendre le maillot le plus chèrement possible. Le président Kita m’a fait confiance et s’il faut discuter avec les supporters, on discutera. Peu me connaissent et je peux leur assurer que ce qu’ils ont entendu sur moi ne correspond pas forcément à la réalité.

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Au vu de vos caractères respectifs, est-ce facile de travailler avec le président Kita ?

Quand j’étais à Montpellier, on me parlait de Louis Nicollin… Dans tous les clubs, il y a des présidents avec des caractères différents, des fortes personnalités. Mais il faut s’entendre, aller dans le même sens, et je n’ai pas d’inquiétude particulière en ce qui concerne le président Kita. Bien au contraire. C’est un des premiers présidents qui m’accorde une confiance totale en matière de recrutement.

Vous êtes-vous fixé un objectif en termes de classement ?

Je préfère ne rien dire mais finir dans les dix premiers serait quelque chose de bien. On consoliderait le club un peu plus. Il faut travailler, continuer le bon boulot effectué par Michel Der Zakarian et essayer de faire gravir un échelon au FC Nantes.

Qu’en est-il du cas Sigthorsson ?

Kolbeinn fait partie de l’effectif. C’est un joueur de qualité, comme il l’a montré à l’Euro. Il a fait de très belles choses mais si sa première saison à Nantes a été compliquée. Il va revenir début août et on va voir dans quel état d’esprit il se trouve. Mais c’est un garçon qui est sous contrat donc, pour moi, il fait partie de l’effectif.

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Pour revenir aux jeunes présents avec les Bleuets à l’Euro U19, Amine Harit se met particulièrement en évidence…

Il réalise un Euro superbe. J’ai eu l’occasion de le croiser avant l’Euro. C’est un garçon qui a beaucoup de talent mais il ne faut pas le griller. Il faut le protéger, l’amener petit à petit… C’est un garçon qui fera partie de mon groupe. J’espère que l’équipe de France U19 continuera son parcours exceptionnel en finale contre l’Italie et que les garçons ramèneront quelque chose de très positif. Et après, il nous rejoindra.

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