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Ligue 1 : 12 choses à retenir de la phase aller

Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani

Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani - -

Des exploits à répétitions du duo Ibrahimovic-Cavani au limogeage d’Elie Baup à l’OM en passant par la belle invincibilité de Vincent Enyeama avec Lille, la première partie de saison de L1 n’a pas manqué de piment. Flashback avant les fêtes.

1- Ibra-Cavani, à la folie

A la question, Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani peuvent-ils jouer ensemble, les sceptiques ont vite eu leur réponse. A mi-parcours, les deux attaquants du PSG trustent les deux premières places du classement des buteurs, le Suédois (15 buts) devançant l’ancien Napolitain (12 buts). Si la réussite d’Ibra est dans la droite lignée de la saison passée, bouclée à 30 buts (difficile d’être plus dans les temps de passage), celle de Cavani force l’admiration de tous. « C’est un joueur parfait », glisse Frank Leboeuf, épaté par les talents de buteur de l’Uruguayen autant que par son état d’esprit irréprochable et son abnégation sur le terrain. Mention spéciale au match contre Bastia (4-0). En une mi-temps, « Ibra » et « Cava », ont chacun signé un doublé, marqué par un but de légende.

2- Laurent Blanc a levé les doutes

Pas facile de passer après Carlo Ancelotti. Surtout lorsqu’on est loin d’être le premier choix des décideurs qataris. Mais qu’importe, le Président a accepté et pour l’instant réussi sa mission. Avec 44 points et une seule défaite (2-0 à Evian), son équipe totalise six unités de plus et deux revers de moins que l’Italien à pareille période la saison passée. Bien plus séduisante dans le jeu, elle porte indiscutablement sa griffe. Mais Laurent Blanc n’a pas seulement convaincu comme technicien. Beaucoup doutaient de ses facultés à gérer un vestiaire rempli d’ego surdimensionnés. Sur ce point-là aussi, l’ex-sélectionneur français a réussi son pari.

3- Monaco et Falcao dans le tempo

C’est peu dire que le promu monégasque et son recrutement XXL étaient attendus. Avec une deuxième place à la trêve, à seulement trois points du PSG, difficile d’être déçu. Les victoires à Bordeaux (2-0) et Marseille (2-1) cet été ont annoncé la couleur. Un départ canon qui porte la griffe de son buteur colombien Radamel Falcao. Avec neuf buts, on peut dire que l’ancien joueur de l’Atlético Madrid a répondu aux attentes même si une blessure à la cuisse droite a gâché sa fin d’année. « Nous sommes très, très contents de cette première partie de saison, jubile Vadim Vasilyev, le vice-président de l’ASM. Surtout, on a fait du beau jeu et offert du beau spectacle à nos supporters. »

4- Girard veut refaire le coup de 2012

Champion de France surprise avec Montpellier en 2012 aux dépens d’un PSG aux dents qui raillaient pourtant déjà le parquet, René Girard « pourrit » encore la vie des Parisiens, mais avec le Losc cette fois, épatant troisième du championnat. Arrivé sur la pointe des pieds dans le Nord, le technicien a bâti avec réussite une équipe à son image, rigoureuse (seulement 8 buts encaissés), hargneuse et…. « winneuse ». Un doute ? Revisionnez PSG-Lille dimanche (2-2), un modèle du genre ! « C’est bien de rester à notre place », commente Girard sobrement.

5- Enyeama, c'est du béton

1062, le nombre de cette première partie de saison. Il s’agit, en minutes, de la durée d’invincibilité du gardien lillois Vincent Enyeama. L’international nigérian n’a pas pris le moindre but en L1 entre le 15 septembre et le 8 décembre, flirtant avec le record de l’ancien Bordelais Gaëtan Huard (1176 minutes). Ironie du sort, c’est à Bordeaux (1-0), sous les yeux de ce dernier, homme de terrain pour BeIn Sport, que le Lillois, tout sourire, a perdu son invincibilité.

6- Bordeaux joue au yo-yo

Après avoir longtemps flirté par avec la 18e place et provoqué l’ennui de ses supporters, l’équipe de Francis Gillot s’est réveillé pour finir cette phase aller au pied du podium, à neuf points de Lille. Débarrassés par une Ligue Europa qu’ils ont traversée comme des fantômes, les Girondins se sont reconcentrés avec succès sur le championnat. Ce comeback demande confirmation en 2014.

7- L'OM a piqué sa crise

Si le PSG a évité sa traditionnelle crise de novembre, l’OM n’a pas échappé à la sienne en décembre. Outre un historique zéro pointé en Ligue des champions, le club olympien fut aussi à la peine en championnat, touchant le fond au Vélodrome contre Nantes (0-1). Dépité par le comportement de ses joueurs, Vincent Labrune ne trouve alors qu’une seule solution. Exit Elie Baup, (re)bonjour José Anigo. Le directeur sportif olympien sera aux commandes après la trêve. Son objectif est de relever « un bilan très moyen si on veut positiver », selon son président. L’OM est sixième, à 11 points du podium.

8-Thauvin, droit au but

Après un bras de fer terrible avec Lille, une énorme pression l’attendait à Marseille. Malgré des débuts timides, le champion du monde des -20 ans est monté en puissance pour confirmer, ces dernières semaines, son incroyable talent. Son bilan, 5 buts en 14 matches, laisse augurer d’une très belle deuxième partie de saison. Sa trajectoire a malheureusement croisé celle de son partenaire Giannelli Imbula. Auteur d’un début de saison tonitruant, l’ancien Guingampais s’est éteint au fil des semaines.

9-Nantes, la renaissance

Cet été, après des matches de préparation plus inquiétants les uns que les autres, le promu aux huit titres de champion de France aurait volontiers signé pour une 17e place au soir de la 38e journée. Avec 29 points et une 7e place à mi-parcours, le FCN peut viser beaucoup mieux. Capable de s’imposer à Rennes (3-1), à Bordeaux (3-0) et à Marseille (1-0), l’équipe de Michel Der Zakarian a fait preuve de solidité tout en pratiquant un jeu attractif. Autre ancien club glorieux du foot français, le Stade de Reims (8e), tombeur de Lille (2-1) et Monaco (1-0), brille lui aussi de mille feux.

10- Nice, le syndrome du nouveau stade ?

Comme Grenoble et son Stade des Alpes ou Le Mans et sa MMArena, l’OGC Nice va-t-il maudire son nouveau stade, l’Allianz Riviera ? Malgré trois premiers succès de rang, le nouvel écrin du Gym ne semble pas porter bonheur aux Aiglons, 14e de L1 après avoir terminé l’exercice précédent à la quatrième place. Outre une terrible série de huit défaites consécutives (à domicile comme à l’extérieur), la première partie de saison a malheureusement été marquée par de violent incidents entres supporters lors de la réception de Saint-Etienne (0-1).

11-Lyon, le péril jeune

Pas facile de passer après les « Pharaons », selon les termes de Jean-Michel Aulas. Confronté à de gros soucis d’ordre économiques, le président de l’OL est contraint de pousser vers la sortie ses cadres pour laisser la place aux jeunes. S’il n’a pas complètement réussi, comme le prouve le retour dans le groupe de Bafé Gomis après en avoir été écarté, « JMA » aura aussi constaté que l’expérience est décidément précieuse dans le football. Tensions entre jeunes et anciens, grosses maladresses (Umtiti qui se fait livrer sa Maserati devant les supporters un lendemain de défaite à Ajaccio), et surtout résultats décevants, l’équipe de Rémi Garde, 10e, a déçu malgré une éclaircie en fin d’année.

12-Sochaux et Ajaccio, ça sent le roussi

Eric Hély et Fabrizio Ravanelli, même combat. Les ex-coaches de Sochaux et Ajaccio sont les mauvais élèves de cette première partie de saison. Le club corse, 20e avec neuf points et le club doubiste, 19e avec deux unités de plus, y vont tout droit, comme on dit. Christian Bracconi, en charge de l’ACA, et Hervé Renard, des Lionceaux, devront être sacrément costauds pour sauver leur équipe de la relégation. Valenciennes, 18e avec 14 points misera sur son dernier match en forme d’exploit à Monaco (1-2) pour sortir de la zone rouge.

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