Ligue 1: 18 clubs lâchent l’UCPF pour former un nouveau syndicat

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Le refus de la Fédération française de football de réduire à deux le nombre de montées et de descentes en Ligue 1 la saison prochaine ne passe décidément pas. Cette remise en cause de la décision de la Ligue de football professionnel, à laquelle étaient favorable les clubs de Ligue 1, est en train de chambouler le petit monde des institutions françaises. 18 des 20 clubs de Ligue 1 (sauf Rennes et Guingamp) ont décidé de claquer la porte de l’Union des clubs professionnels de football (UCPF). Une décision confirmée à RMC Sport par le président de Caen Jean-François Fortin ce mardi soir.
Kita : « Faire une révolution »
Ne sentant plus leurs intérêts représentés, ils sont décidés à « former ensemble un nouveau syndicat professionnel », comme l’indique un communiqué qu’a pu se procurer l’AFP ce mardi. « A un moment, il faut revoir le système footballistique, explique le président de Nantes, Waldemar Kita, à RMC Sport. La mentalité, l’économie, la façon de travailler changent et c’est pour ça qu’il faut faire une certaine révolution. Et aujourd’hui, on voit que la Ligue de football professionnel n’a pas un grand pouvoir, n’est pas très bien organisée par rapport à la FFF. »
En quittant l'UCPF, les clubs de Ligue 1 entendent démontrer leur envie de réformer le fonctionnement de la Ligue, comme l'explique Waldemar Kita : « Le problème n’est pas du tout de savoir s'il y a deux descentes, deux montées ou trois. Ça c’est le déclencheur. Le problème c’est de changer toute une organisation. On voit que la Ligue n’a aucun pouvoir. Mais si la Ligue n’a pas le pouvoir et qu’elle amène au-delà de 800 millions de droits de télévision plus sponsors... c’est quand même elle qui apporte tout l’argent et on a envie qu’on nous entende. Quand on prend des décisions, il faut les écouter. Aujourd’hui on prend une décision, on nous annule après ! »
Louvel : « Je suis consterné »
Former un nouveau syndicat permettrait aux clubs de Ligue 1 d’avoir de nouveaux statuts. Et une autre influence par rapports aux autres instances, notamment face à la Fédération française de football. En clair : un syndicat plus professionnel, plus reconnu avec un vrai pouvoir. Un vrai coup de force, notamment par rapport à des clubs de Ligue 2 qui se réjouissaient de la décision de la FFF invalidant la décision de la LFP concernant le nombre de montées et de descentes. Mais pour Jean-Pierre Louvel, actuel président de l'UCPF qui quittera ses fonctions en septembre, former un nouveau syndicat est impossible dans ces conditions : « Créer un nouveau syndicat à 18 n’est pas possible parce que dans les textes, il est prévu que le syndicat le plus représentatif doit être le syndicat qui représente les clubs. Or 18, ça ne fait pas une majorité : nous sommes 43 clubs professionnels à l’heure actuelle. Je suis consterné de l’absence de responsabilité d’un certain nombre. »