Ligue 1: Guingamp a douté de l'intégrité de Caen-Angers, les Normands répliquent sèchement

À la fin de la semaine dernière, le soupçon serait venu des Guingampais. Averti par des joueurs de son club, Bertrand Desplat, le président breton, aurait alerté la Ligue de football professionnel (LFP) à propos de possibles irrégularités dans la rencontre entre Caen et Angers. Une enquête qui devrait toutefois tourner court après la défaite du Stade Malherbe face au Sco Angers (1-0).
Le dossier mis en instruction par la LFP
A la lutte pour le maintien avec l’équipe normande, Guingamp aurait donc prévenu la Ligue en amont de la rencontre, samedi. En application de l’article 3 du règlement disciplinaire de la LFP, et en considérant que le délégué du match a été "avisé d’éléments susceptibles de douter de l’intégrité de la rencontre", la commission de discipline de la LFP a mis le dossier en instruction assure Ouest-France mardi.
Des échanges entre Angers et Guingamp?
De quoi faire réagir le Stade Malherbe Caen, alerté avant la rencontre de Ligue 1. "Le Stade Malherbe Caen a été contacté par téléphone samedi après-midi par la LFP, en la personne de son directeur général, pour évoquer des échanges qui auraient eu lieu entre des joueurs du Angers SCO et de l’EA Guingamp", précise le club normand dans un communiqué mardi.
Caen "déplore ces jeux de coulisse"
Avant de charger son homologue breton. "La commission de discipline de la LFP s’est saisie de l’enquête qui devra déterminer dans quel intérêt l’EA Guingamp a appelé la LFP en amont du match Caen-Angers. [Caen] déplore ces jeux de coulisse, dont il se passerait volontiers, pour se focaliser sur les moyens à mettre en œuvre et continuer de se battre pour son maintien."
"On a été prévenus par notre président Gilles Sergent, a précisé Rolland Courbis, un des coaches normands, dans L'Equipe mardi. Il était peut-être 14 heures. Le président a expliqué que la Ligue lui avait raconté que Bertrand Desplat avait appelé pour dire qu'un de ses joueurs (de Guingamp) avait entendu dire des joueurs caennais et angevins auraient discuté les jours précédant le match."
L'ancien président caennais condamné en 2014
En 2014, le SM Caen avait été visé par une enquête pour tentative d'arrangement autour d'un match Nîmes-Caen (1-1 en Ligue 2, le 13 mai 2014). Jean-François Fortin, alors président du club normand, avait été condamné par le tribunal correctionnel de Paris en septembre 2018 à 15 mois de prison avec sursis pour corruption passive.
Au total, six autres personnes ont été condamnées dans ce procès, avec des peines allant de huit mois avec sursis à dix-huit mois de prison ferme. Les anciens propriétaires du Nîmes Olympique, Jean-Marc Conrad et Serge Kasparian, avaient écopé de la sanction la plus lourde.