Matches arrangés en Ligue 2: 18 mois de prison ferme pour les anciens propriétaires de Nîmes

Le tribunal correctionnel de Paris l’avait dit: il rendrait son jugement ce jeudi 13 septembre. La parole et le calendrier ont été tenus. En juin dernier, neuf personnes étaient face au président de la 32e chambre, afin de s’expliquer sur de possibles arrangements de la part du Nîmes Olympique au cours de la saison 2013-14 de Ligue 2. A l'époque, sur la base d'écoutes téléphoniques, sept matchs ont été examinés au cas par cas par le tribunal: CA Bastia-Nîmes (0-0) du 11 avril 2014, Brest-Nîmes (1-1) le 2 mai 2014, Nîmes-Istres (1-0) du 18 avril 2014, Dijon-Nîmes (5-1) du 25 avril 2014, Nîmes-Laval (2-1) du 9 mai 2014, Caen-Nîmes (1-1) du 13 mai 2014, et Créteil-Nîmes (1-1) du 16 mai 2014. Plus de trois mois après, ce sont finalement sept individus qui ont été condamnés, à des peines oscillant entre huit mois avec sursis et 18 mois de prison ferme.
15 mois avec sursis pour Fortin, l'ex-président de Caen
Parmi les principaux prévenus à ce procès qui s'était tenu en juin, les anciens propriétaires du Nîmes-Olympique, Jean-Marc Conrad (ex-président du club) et Serge Kasparian (ex actionnaire principal), ont été condamnés à trois ans dont 18 mois avec sursis, car reconnus coupables d'avoir cherché à arranger le score de plusieurs matches de la fin de saison 2013-2014, afin d'éviter une relégation en National du club qu'ils venaient de reprendre. Aux yeux du tribunal, cinq matches ont fait l'objet de tentatives d'arrangements: les rencontres de Nîmes contre Bastia (0-0), Dijon (défaite 5-1), Brest (1-1), Caen (1-1) et Créteil (1-1). Dans le dossier central de cette affaire, le nul entre Caen et Nîmes (1-1), l'ancien patron du club de Caen, Jean-François Fortin, a été condamné à 15 mois avec sursis et 15 000 euros d'amende pour corruption passive.
Trois autres hommes, soupçonnés d'avoir joué le rôle d'intermédiaires ponctuels, ont été condamnés à des peines allant de huit mois avec sursis à 10 mois et 10 000 euros d'amende. Le tribunal a également infligé des interdictions d'exercer toute activité en lien avec le football, pendant une durée allant jusqu'à cinq ans. Deux des neuf prévenus ont été relaxés.