Ligue 1: le gouvernement saisit la LFP après les chants homophobes entendus lors de Sant-Etienne-Strasbourg

Othman Nasrou, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, a demandé ce dimanche soir à la Ligue de football professionnel d'expliquer "pourquoi le match Saint-Étienne-Strasbourg n'a pas été interrompu" la veille en Ligue 1 (2-0). Dans un message posté sur X, le secrétaire d'État a rappelé qu'avec Bruno Retailleau et le ministre des sports Gil Avérous, ils avaient "dit aux instances du football" leur "détermination à faire cesser les chants homophobes.".
"La LFP doit nous expliquer pourquoi le match Saint-Étienne-Strasbourg n'a pas été interrompu", a-t-il ajouté dans son post. Le collectif "Rouge Direct" a interpellé ce dimanche le gouvernement dans un message diffusé sur les réseaux sociaux accompagné d'une vidéo des chants. Ceux-ci étaient adressés aux Lyonnais. Les deux équipes doivent se rencontrer lors du derby dimanche prochain au Groupama Stadium pour la première fois depuis trois ans. "Nous demandons au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et au ministre des Sports Gil Avérous, ainsi qu'à la Ligue de football professionnel d'agir enfin. De nouvelles plaintes seront déposées par Me Étienne Deshoulieres contre la LFP et DAZN dès lundi", a écrit le collectif.
Avérous demande l'arrêt des matchs, Retailleau plus réticent
Le 24 octobre, Bruno Retailleau avait réuni au ministère de l'Intérieur les dirigeants du football professionnel français. Gil Avérous et Othman Nasrou participaient à cette réunion. À l'issue de cette réunion, le ministre des Sports avait demandé aux instances du football d'appliquer strictement le protocole de la Fifa qui prévoit une gradation allant de la suspension de la rencontre jusqu'au match déclaré perdu par l'équipe qui reçoit, en cas de problèmes (homophobie, racisme, violences etc..). Bruno Retailleau avait jugé pour sa part qu'"arrêter les matches" était "très compliqué" et n'était "pas la bonne solution".