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Ligue 1: le miracle stéphanois face à Clermont, le derby breton pour Brest

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Saint-Etienne a montré d'exceptionnelles ressources mentales pour dominer Clermont, qui menait 2-0 avant de s'incliner 3-2 dans cette 13e journée de Ligue 1. Une semaine après une surprenante défaite à Brest, Monaco a été tenu en échec (0-0) à Reims.

Saint-Etienne, un premier succès miraculeux

Courageux, miraculeux… Choisissez votre qualificatif pour décrire le scénario du match insensé qui a vu l’AS Saint-Etienne s’imposer (3-2) face à Clermont, et décrocher la première victoire de sa saison. Menés 2-0 en seconde période, les Verts sont revenus dans les derniers instants, inscrivant deux buts dans le temps additionnel, dont celui de la victoire, juste avant le coup de sifflet final. Dans un Geoffroy-Guichard à huis clos après les événements qui ont précédé le match contre Angers, les hommes de Claude Puel étaient à la recherche de ce premier succès de la saison, indispensable pour envisager le maintien.

Mais pendant longtemps, la mission a semblé inatteignable, malgré une première période dominée par les Stéphanois face à une formation clermontoise qui procédait en contre. L’AS Saint-Etienne a en effet presque tout perdu en l’espace de cinq minutes, s’inclinant à deux reprises, coup sur coup, sur des réalisations de Bayo (59e) - son 12e but de la saison - et Berthomier (64e). Bien trop laxiste, l’arrière-garde stéphanoise est la pire défense du championnat de France (28 buts encaissés). Mais pas l’équipe la moins courageuse.

L’AS Saint-Etienne, qui pointait à cinq points de la ligne de flottaison avant cette rencontre, a-t-elle puisé dans l’énergie du désespoir pour arracher ce succès ? A-t-elle été requinquée par la réduction du score d’Arnaud Nordin, lequel a également touché un montant ? Elle n’a en tout cas jamais cessé d’y croire, jetant toutes ses forces dans la bataille. Les efforts déployés par le Tunisien Wahbi Khazri, rare éclaircie stéphanoise ces dernières semaines, n’ont pas été vains. L’ASSE n’est même plus lanterne rouge.

Quant à Clermont, ce revirement de situation incompréhensible était bien difficile à avaler au coup de sifflet final, en témoigne le coup de gueule de Florent Ogier au micro de Canal+: "C’est honteux ce qu’on fait, c’est tellement honteux qu’il n’y a pas de mots aujourd’hui."

On n’arrête plus Brest

Brest espérait enchaîner après sa première victoire en Ligue 1, un succès de prestige face à Monaco. C’est chose faite, au terme d’un derby breton gagné (2-1) sous le signe de la peur face à Lorient, entre deux équipes en difficulté en championnat. Grbic (5e) avait parfaitement lancé des Merlus affamés, qui n’ont plus goûté à la victoire depuis le 22 septembre dernier. Une éternité. Mais les desseins lorientais ont rapidement été contrariés par l’expulsion de Jérôme Hergault (28e), la deuxième cette saison pour le défenseur, qui s’est rendu coupable d’un jeu dangereux sur Uronen.

Les inoffensifs brestois ont eu toutes les peines du monde à profiter de leur supériorité numérique pour recoller au score, bénéficiant finalement d’un penalty généreux pour égaliser au Moustoir (58e). Brest a cru être récompensé de ses intentions, mais ce fut une fausse joie pour Cardona, signalé hors-jeu à juste titre sur une passe de Del Castillo. Une déception de courte durée toutefois, puisque Steve Mounié a surgi pour conclure une belle action d’une reprise réflexe à bout portant (80e), permettant ainsi à Brest d’enchaîner deux victoires consécutives en championnat de France. Ce que le club finistérien n’avait plus connu depuis un an.

Strasbourg frustre Nantes

Rapporté à son temps passé sur le terrain, Habib Diallo (Strasbourg) est le joueur le plus décisif du championnat de France, un statut qu’il a une nouvelle fois assumé ce dimanche, en inscrivant son septième but de la saison (44e). Face à Nantes, tenu en échec (2-2), les Strasbourgeois ont répondu à l’ouverture du score de Kalifa Coulibaly (20e) dans une première période ouverte.

Les Canaris, un peu trop tranquilles, n’ont pas insisté après avoir inscrit le premier but de la partie, tout comme ils n’ont pas suffisamment appuyé après l’expulsion de Ludovic Ajorque (51e), alors qu’il menait 2-1. Un but de Kolo Muani (48e) est venu interrompre un temps fort strasbourgeois, le Français mettant fin à une série de six matches sans marquer.

Puis la seconde période virait au cauchemar pour Strasbourg avec un carton rouge direct sorti par Clément Turpin à l’encontre Ludovic Ajorque, pour un geste non maîtrisé. Peu mis en danger malgré une infériorité numérique qui aura duré 40 minutes, Strasbourg est revenu au mental, égalisant une deuxième fois, cette fois grâce à Adrien Thomasson (68e), buteur et passeur à Nantes.

Les deux clubs restent bloqués à 18 points, contre 19 à Rennes et à l'OL, respectivement 5e et 6e du classement.

Monaco fait du surplace

Monaco patine, et c’en devient inquiétant. L’ASM s’est contenté d’un résultat nul (0-0), vierge de but, sur la pelouse de Reims, proche de la zone rouge (16e). Les organismes monégasques sont fatigués, éreintés par la répétition des matches, mais l’infirmerie rémoise était bien pleine également. Pas d’excuses, donc. Mais cette saison est très différente pour Monaco, et Niko Kovac n’a pas encore trouvé la recette magique pour remédier aux soucis de son équipe, qui ne parvient plus à créer du danger.

Peu audacieuse, elle a bien tenté quelques incursions dans la surface d’une équipe rémoise bien organisée défensivement, mais dans l’ensemble, Monaco a eu peu d’occasions à se mettre sous la dent pour créer des situations dangereuses, laissant même de plus en plus le ballon à Reims en fin de première période. Libéré de la tenaille rémoise, le milieu monégasque s’est mis en évidence en fin de match, Tchouaméni se procurant quelques situations. Trop timides cependant pour espérer mieux qu’un partage des points décevant. L'ASM est dixième du classement.

QM