Ligue 1: les cinq clubs qui ont déçu en première partie de saison

Le début raté de l'OL
L'ère Genesio s'est refermée en mai dernier par une nouvelle qualification européenne pour l'Olympique lyonnais, en Ligue des champions. Mais après plus de trois ans et demi sur le banc de l'OL, le climat autour du club et de son entraîneur avec les supporters s'était progressivement dégradé. Jean-Michel Aulas le président de l'Olympique Lyonnais, a décidé de rappeler Juninho le chouchou du public, engagé pour sa première expérience en tant que directeur sportif. Arrivé avec Sylvinho dans ses valises, le binôme brésilien n'a pas convaincu et a abouti à la mise à l'écart de l'entraîneur le 7 octobre après uniquement 7 matchs.
Le choix de faire appel à Rudi Garcia pour le remplacer, rival avec l'OM quelques mois auparavant, n'a pas été forcément compris par tous les supporters de l'OL. Les résultats en Ligue 1 avec l'ancien technicien se sont légèrement redressés mais laissent un sentiment mitigé avec 5 victoires en 10 matchs (pour 2 nuls et 3 défaites). La fin d'année 2019 a été difficile avec les blessures de Memphis Depay et Jeff Reine-Adélaïde, victimes tous les deux d'une rupture des ligaments croisés. Marquant une semaine noire en décembre pour le club, dans la lignée des incidents avec les supporters après la rencontre face au RB Leipzig, où Marcelo a été pris à partie.
Le premier recrutement de l'ère Juninho n'a pas donné non plus entière satisfaction pour l'heure. A l'image de Thiago Mendes. Recruté 25 millions d'euros à Lille où il a été un membre essentiel, le Brésilien ne trouve pas son meilleur rendement à l'OL, même s'il n'est pas forcément aligné dans son système préférentiel.
Le mauvais pari de Saint-Etienne, Khazri décevant
Avec le départ de Jean-Louis Gasset, Saint-Etienne avait confié l'équipe l'été dernier à son ancien adjoint Ghislain Printant. Le pari tenté par le directoire des Verts s'est terminé par une mise à l'écart le 4 octobre de Printant avant le derby face à l'OL. Claude Puel lui a succédé, prenant tout de suite la tête de l'équipe avec une victoire face au voisin du Rhône dans les dernières minutes grâce à Béric (1-0). La bonne dynamique a continué jusqu'au premier revers de l'ère Puel le 1er décembre face à Rennes. Le gros revers face au Paris Saint-Germain (4-0), suivi de la défaite ce samedi contre Strasbourg (2-1) auront plombé la fin de l'année 2019, rétrogradant l'équipe à la 14e place. Mais à six points du top 5. L'absence de Denis Bouanga estimée à six semaines, pourrait aussi un peu perturber les Verts début 2020 alors que le milieu offensif s'est révélé comme l'homme fort de son équipe depuis le départ de Printant.
Si Bouanga a pris les rênes de l'attaque stéphanoise, Wahbi Khazri a perdu de son influence en ce début de saison. Joueur phare l'année dernière, le milieu offensif n'a marqué qu'à une reprise face à Amiens, bien loin pour l'heure de ses 13 réalisations de la saison dernière.
Monaco, c'est quoi le problème?
L'AS Monaco, 7e à la trêve, est sur courant alternatif depuis le début de la saison. Plombé parfois par une défense pas toujours irréprochable (26 buts encaissés, seul Nice fait pire dans le top 10), le vestiaire pourrait avoir lâché Leonardo Jardim.
Le cas de l'entraîneur portugais pose question, à tel point que le vice-président Oleg Petrov a pris la parole ce samedi malgré la victoire face à Lille (5-1) pour entretenir le flou, ne citant jamais le nom du technicien. Et regrettant une position qui "ne reflète pas (nos) ambitions et la qualité technique de cette équipe". L'entente entre le dirigeant et son entraîneur n'a jamais été idéale et pourrait être rapidement fatale à Jardim revenu au club en janvier dernier.
Toulouse coule
Le pari Kombouaré à Toulouse laisse forcément songeur à la trêve. Écarté de Guingamp en cours de saison dernière alors que les Bretons se dirigeaient vers la Ligue 2, parti de Dijon après avoir obtenu le maintien lors des barrages, le Kanak a été appelé à la barre le 14 octobre pour redresser la situation du Téfécé. La victoire face à Lille (2-1) n'a été qu'une illusion: les Toulousains restent depuis sur 9 défaites consécutives, 10 en comptant la Coupe de la Ligue, et sont toujours embourbés à la dernière place.
Le climat autour du club vire au pessimisme, avec une forte gronde des supporters. Ce samedi après la nouvelle défaite face à Njce (3-0), le défenseur Steven Moreira n'épargnait personne au micro de France Bleu: "On fait honte à la ville de Toulouse. On ne mérite pas d’être en vacances (...) On est des p****""". De son côté, Kombouaré a signifié qu'il faudrait "un exploit" pour sauver le club de la relégation. Avec 12 points en 19 journées, difficile d'imaginer une issue positive.
Une deuxième saison en Ligue 1 compliquée pour Nimes
Même constat comptable que Toulouse pour Nïmes. Malgré une journée de retard, les Crocos vivent un deuxième exercice de Ligue 1 compliqué et n'ont que 12 points à mi-saison. Avec des pertes importantes lors du dernier mercato à l'image de Denis Bouanga, Nïmes n'arrive pas à se réinventer pour l'heure. Le mercato a forcément été impacté par le départ en juillet du directeur sportif Laurent Boissier, revenu fin août et qui est reparti à nouveau en décembre après la défaite face à Lyon. Si un championnat à cinq équipes semble se dessiner pour le maintien, le club du Gard pointe à cinq points de Metz, premier non-relégable.