Ligue 1-Ligue 2: pas d'accord mais des avancées sur la répartition des droits TV

C'est un un conseil d’administration à rallonge - plus de quatre heures - qui s'est tenu ce mercredi à la Ligue de football professionnel, avec parmi les sujets abordés le refus de certains clubs de Ligue 1 mardi de ne pas déplafonner les droits TV de la Ligue 2 (sous la menace de boycott de l’assemblée générale par les clubs de l’antichambre de l’élite). Il fallait trouver une solution concernant cette répartition des droits TV, avec le souhait, pour les clubs de deuxième division, de les voir passer de 110 millions d’euros à 160 millions. Ce ne sera pas le cas.
Mais sur proposition de Laurent Nicollin, président de Montpellier, et de Didier Quillot, directeur général exécutif de la LFP, il a été décidé de mettre en place un groupe de travail, constitué de présidents de L1 et de L2, pour trouver un accord d’ici mi-juin. La somme de 25 millions d’euros a été gelée sur le budget des droits TV. Une somme qui pourrait revenir à la Ligue 2 si tout le monde arrivait à tomber d’accord. La question de l’étude de la future gouvernance de la LFP, que les "gros" clubs de L1, soutenus par le syndicat Première Ligue, souhaiterait voir transformée en société commerciale, sera au cœur des prochains débats.
Trois dossiers adoptés après vote
Le format de la Ligue 2 pour la saison 2020-2021 a été porté à 22 clubs par l’assemblée générale. Une proposition soutenue par les clubs de deuxième division, qui a trouvé quelques échos favorables auprès de la Ligue 1 et des familles, puisque cette proposition a été adoptée à 57 %. Seulement, Noël Le Graët, présent en visioconférence, a fait savoir que le Comex de la Fédération française de football se prononcera sur cette décision dans les prochains jours (potentiellement lundi prochain). En sachant que le patron de la Fédération a toujours été opposé à cette possibilité. Une première victoire pour Le Mans et Orléans, qui ne descendraient pas en National mais qui vont attendre la décision fédérale avec une certaine anxiété.
Le prêt garanti par l’état (PGE) a été adopté. Ce prêt, contracté par la LFP auprès d’une banque française pour un montant de 215 millions d'euros, va permettre à six ou huit clubs de Ligue 1 candidats de compenser l’absence de la totalité des droits TV pour la saison 2019-2020, qui n’est pas allée à son terme et pour laquelle les diffuseurs (Canal+ et BeIn) ont refusé de payer l’intégralité des sommes prévues au départ.
Enfin, la convention LFP-FFF, qui participe à l’aide de la Fédération au foot amateur, a été votée. Elle passe de 22 à 31 millions d’euros, pour tenir compte de l’augmentation des droits TV avec l’arrivée de MediaPro à partir de la saison prochaine et pour les quatre prochaines années. La FFF souhaitait obtenir, dans le cadre de cette revalorisation financière des droits TV, une enveloppe financière pour aider le National et la D1 féminine. Si elle n’a pas été suivie par les représentants des clubs de L1 pour l’équivalent de la troisième division, elle l’a été pour les féminines, avec un montant total de six millions d'euros qui sera réparti entre les 12 clubs de D1, soit 500.000 euros par club. Une somme bien plus intéressante pour aider le développement de l’élite du foot féminin que les 80.000 euros que la Fédération octroyait aux clubs jusqu’à cette saison.