Ligue 1: peu de marge comptable, un calendrier effrayant... Le FC Nantes joue toujours à se faire peur

À force de répéter que son équipe aime jouer à se faire peur, le coach Antoine Kombouaré va finir par convaincre tout le monde. Alors qu’à la 88ème les canaris tenaient le nul au Havre, candidat direct pour le maintien, les Nantais ont encaissé un but les privant d’un point important. Et le calendrier à venir n’est pas rassurant.

Les semaines se suivent et se ressemblent pour Antoine Kombouaré et ses hommes. "On est passé à côté de notre match. On avait en face une équipe qui joue vraiment le maintien et nous, il faut croire qu’on était encore à Nantes... Apparemment, on aime à se faire peur", expliquait le coach nantais après la défaite au Havre, reprenant cette expression entendue depuis un mois à la Jonelière et qui exaspère le Kanak.

Avant le déplacement en Normandie, Antoine Kombouaré doutait déjà de la capacité de son groupe à enregistrer le message. "Ils ont entendu. Je ne sais pas s’ils ont compris. On verra bien". On a vu. Dans ce que le tacticien estimait comme une première "balle de match", ses joueurs ont prouvé qu’ils n’étaient pas capables de conclure. Une faute qui pourrait coûter cher quand on se penche sur le programme à venir.

Du lourd pour les Nantais en avril

Nice et Rennes à l’extérieur puis Paris à domicile, voici le programme des Nantais pour les trois semaines à venir. Si les hommes de Kombouaré avaient réussi à prendre 5 points (2 nuls contre Paris et Nice, une victoire face à Rennes) lors de la phase aller, rien ne dit qu’il en sera de même cette fois.

Nice, adversaire des Canaris ce vendredi soir, est la troisième équipe du championnat depuis le 1er janvier derrière Paris et Strasbourg. Rennes n’a plus le même visage depuis l’arrivée d'Habib Beye fin janvier (5 victoires et trois défaites) et le PSG est une machine quasi intouchable. Un calendrier qui sera en plus construit avec une pause de 15 jours sans matchs entre Nice et Rennes puisque les Nantais ont accepté de décaler leur match face au PSG pour alléger le calendrier des joueurs de la capitale au moment de leur rencontre de Ligue des champions face à Aston Villa. Et d’alourdir le leur...

"Le money time dans les quatre dernières journées"

Si les hommes du président Kita sont toujours près de la zone rouge ou carrément dans la zone de turbulence après ce bloc, il restera ensuite quatre matchs beaucoup plus abordables, dont trois à domicile, face à Toulouse, Angers, Auxerre (en déplacement) et Montpellier pour se sauver. "Je leur ai dit que le money time, c’était les quatre dernières journées. Des balles de match on en aura plusieurs dans cette fin de saison", explique le coach.

Nantes a manqué la première. Les journées se suivent et se ressemblent donc, les années également. En 2023, après 27 journées, le FC Nantes comptait 29 points. L’an passé, le pécule s'élevait à 28. Cette année, les Canaris n'en ont que 27. À Nantes, il y a désormais urgence.

Pierre-Yves Leroux