Ligue 1 : pourquoi l’avenir de Lille reste incertain

En cas de victoire ce vendredi (20h30) à Bastia, en match avancé de la 36e journée de Ligue 1, Lille sera assuré de terminer à la 3e place et de disputer deux tours préliminaires de la Ligue des champions. Mais pas de garder ses meilleurs éléments.

« On sait que rien n’est acquis pour l’instant, donc il faudra être très respectueux de cette équipe de Bastia, en sachant que ce n’est jamais facile d’aller gagner là-bas. Mais on va aller à Bastia avec le plus de rigueur et de sérieux possible pour essayer de ramener quelque chose. » Le ton est donné. C’est signé René Girard. L’entraîneur du LOSC a rappelé mercredi à ses joueurs la marche à suivre : s’imposer à Bastia, valider une fois pour toute la présence de Lille à la 3e place et remplir ainsi le contrat espéré en début de saison.

Mais pour quelle suite ? Car finir 3e de Ligue 1, ce qui n’était pas garanti pour un LOSC jugé moins fort en début de saison que l’OM notamment, ne révolutionnera pas tout à Lille. Le vrai-faux transfert de Sébastien Corchia cet hiver l’a rappelé froidement aux dirigeants nordistes : financièrement, le LOSC est encore dans le dur. Le club traine encore un trou financier de l’ordre de 10 millions d’euros et sa masse salariale est toujours encadrée par la DNCG. Sans la vente, finalement, de Florian Thauvin l’été dernier à Marseille, les comptes des Dogues auraient pu être plus inquiétants encore.

Et le futur immédiat du LOSC est loin d’être réjouissant. Le partenaire maillot Partouche, historique car présent depuis 1998, devrait arrêter son contrat de sponsoring, la faute à… ses propres difficultés financières. Le coût d’exploitation du stade s’avère plus élevé que prévu (on parle de 6-7 millions d’euros). Et pour ne rien arranger, le club doit également composer avec la taxe à 75 %, qui lui coûtera 5 millions d’euros (10 en comptant le caractère rétroactif de la taxe). Alors comme chaque été, Lille va devoir vendre avant de penser à se renforcer. Les noms de Kalou (Arsenal ?) mais aussi de Gueye, auteur d’une saison très remarquée, reviennent avec insistance dans la case des départs.

Béria : « Je ne sais pas ce qui se passera l'année prochaine »

Sans compter que le président, Michel Seydoux, recherche toujours le fameux repreneur solide susceptible de racheter le LOSC. Pas vraiment positif, tout ça... Surtout si Lille dispute deux tours préliminaires de C1, sans savoir s’il sera compétitif. « Je ne peux pas dire ce qui se passera l’année prochaine, je n’en sais rien du tout, concède Franck Béria. Il y a une volonté et un objectif des dirigeants, il y a des choses qui peuvent se passer, une vente... Je ne peux que parler de l’aspect sportif et du terrain. Forcément, on n’est pas bêtes, on sait que cela a un impact sur le reste, mais on est concernés quand même. »

La Coupe du monde pourrait aussi impacter un groupe appelé à entrer en scène en C1 aux alentours du 29 juillet. Dans quel état reviendront les Mondialistes Enyeama, Kalou ou si, Deschamps le veut bien, Mavuba ? « Pour une première année, très honnêtement, avec un nouveau staff et de nouveaux principes de jeu, c’est vraiment bien », se félicite René Girard. Il faudra faire aussi bien la saison prochaine, barrages de Ligue des champions en plus. Après tout, pourquoi pas ? Le LOSC a bien déjoué tous les pronostics en accrochant le podium cette saison alors…

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A.D avec J.Bo et à Lille