RMC Sport

Lille, 24 heures au paradis

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De la pelouse du Parc des Princes à la soirée des Trophées UNFP en passant par le défilé dans les rues lilloises, les néo-champions de France ont vécu une journée de pure folie. RMC Sport ne les a pas quittés d’une semelle. Reportage.

Il est 22h50 lorsque le LOSC est officiellement sacré champion de France 2011. Après 37 journées et 57 ans d’attente, les partenaires de Rio Mavuba explosent de joie sur la pelouse du Parc des Princes. Naturellement, ils foncent immédiatement fêter leur triomphe avec les supporters venus en nombre dans la capitale. Rudi Garcia, très ému, reste en retrait. « J’ai pris du recul pour voir mes joueurs communier ensemble et avec le public, explique-t-il. J’avais envie de profiter de chaque seconde. Ma famille était dans les tribunes. Ce sont des moments magiques. » La retenue du coach lillois ne dure pas longtemps. Comme le veut la tradition, il n’échappe pas à la « piscine » dans un vestiaire nordiste en feu.

Car la folie s’est bien emparée des joueurs nordistes. Eden Hazard s’est spécialisé, avec un certain talent, dans le « débouchage » de magnum de champagne façon Grand Prix de F1. Deux Lillois savourent de façon beaucoup plus originale le deuxième doublé de l’histoire du LOSC (1946 et 2011). Dans un Parc des Princes complètement vide, en plein cœur du rond central, l’ancien Parisien David Rozenhal, assis en tailleur, tout sourire, communique sa joie au… téléphone. Il est vite rejoint par un autre ancien joueur de la capitale. Coupe de champagne à la main, Mickaël Landreau, aux anges, s’allonge à ses côtés pour savourer les bulles et son deuxième titre personnel (il fut champion avec Nantes en 2001). Un moment rare sur un terrain qui ne lui rappelle pas que des souvenirs aussi heureux…

« DJ Mavuba » enflamme le dance-floor

Mais retour à la folie lilloise. Sans aucune retenue, les Dogues hurlent leur bonheur aux journalistes. « Campione ! », crie Mavuba avant de quitter Paris. Direction « La Fabrik », une boîte de nuit située à Villeneuve d’Ascq, à deux pas du futur grand stade. Guidés par les chœurs enflammés d’Adil Rami et Aurélien Chedjou, déchaînés, les Nordistes descendent du bus vers 3h du matin. Place à la fièvre du samedi soir. Fidèle à lui-même, Hazard continue sa « distribution » de champagne, tandis que DJ Mavuba, aux platines, enflamme le dance floor.

Après une nuit courte voire blanche pour certains, tout ce beau monde se retrouve dimanche en fin de matinée sur l’imposant bus à impériale rouge pour un défilé dans les rues lilloises. Adil Rami, bonnet noir vissé sur la tête et lunettes de soleil qu’on croirait piquées à Michel Polnareff, harangue la foule. Avec Mavuba et ses montures vertes flashy, le LOSC tient ses deux maîtres de cérémonies. La maire de Lille, Martine Aubry, présente dans le bus, apprécie. Il faut dire qu’une marée rouge de 15 000 à 20 000 Lillois chante à la gloire des héros nordistes. Et rit lorsque Rudi Garcia, présentant chacun de ses champions au micro, lâche : « Et voici Gervinho qui jouera la Ligue des champions avec nous la saison prochaine ! » Pas sûr que l’Ivoirien soit d’accord. Mais peu importe...

Les festivités se terminent en début d’après-midi sur l’Esplanade où un écran géant retransmettait le défilé. Les yeux cernés par la fatigue, les Lillois regagnent leur domicile des souvenirs pleins la tête. Ce n’est pas le cas de Rudi Garcia, Hazard, Sow et Landreau qui retournent à Paris pour recevoir de nouvelles récompenses potentielles à la soirée des Trophées UNFP. Les titres, c’est fatigant…