Lille : Boufal ne veut pas se "brûler les ailes"

La finale perdue face au PSG
"Ce sont des matchs à part. Maintenant on va retrouver notre quotidien. Il reste quatre finales, il faut gagner le plus de matchs possible et avancer, tout simplement."
Sa progression
"Avec le coach (Frédéric Antonetti), on a beaucoup parlé, on fait beaucoup de vidéo, on analyse beaucoup mes matchs. Je pense avoir progressé dans mon jeu sans ballon. Maintenant, je fais plus d’appels en profondeur, je n’attends pas le ballon. J’ai progressé aussi au niveau défensif, je fais plus d’efforts défensifs, je me suis mis au service du collectif. Après, je n’oublie pas mes anciens coachs, René Girard ou Hervé Renard, qui m’ont beaucoup appris. Mais le coach (Frédéric Antonetti), c’est vrai qu’il m’a beaucoup aidé et je le remercie pour ça."
Son avenir
"Le club a communiqué là-dessus, c’est leur droit (aux dirigeants). L’avenir, honnêtement, pour moi, c’est les quatre matchs. Il y a des joueurs qui ont dit qu’ils voulaient rester et qui sont partis, d’autres qui disaient qu’ils allaient partir et qui sont restés. Le foot ça va vite, on ne sait pas de quoi est fait demain. Moi je préfère me concentrer sur ces quatre derniers matchs, c’est important d’un point de vue individuel et aussi collectif. L’avenir on y pensera quand ce sera terminé. Après, je n’ai pas de préférence par rapport à un championnat, c’est le projet du club qui va m’intéresser, ce que le coach et le club comptent faire de moi."
Rester à Lille, pas impossible
"Bien sûr qu’il y a plus de chances que je quitte le LOSC que l’inverse. C’est clair dans le discours du coach et du président. Moi, mon objectif, c’est de continuer à progresser. Et bien sûr ça passe par le temps de jeu. Je n’ai pas envie de me brûler ailes. Je suis quelqu’un de posé, je sais ce que je veux faire. Je pense avant tout à progresser et jouer. Après, je n’exclus rien. Ici on me donne tout pour réussir et pour progresser, donc ça ne me dérangerait pas de rester."
Sa valeur sur le marché
"Je suis conscient que j’ai une valeur. Mais pour moi, ce sont les clubs qui gèrent ça entre eux. Que je sois vendu un million, deux millions ou trente millions, ce n’est pas mon problème. Déjà, il faut que le club m’intéresse."
Le choix de la sélection marocaine
"C’est une décision qui est importante, ça m’a libéré d’un poids. Aujourd’hui, je suis content d’être international marocain, de représenter mon pays. Ma famille est fière de moi. Et j’espère que dans les années à venir, je rendrai encore plus heureux le peuple marocain. Je n’ai pas eu peur de la concurrence (en équipe de France, ndlr). Je suis quelqu’un qui vient de loin. C’est un choix personnel, fait avec le cœur. La Fédération française ne m’a pas approché personnellement. Après, je n’oublie pas ce que la France m’a apporté. C’est elle qui m’a formé, qui m’a fait grandir, devenir un homme, et qui a accueilli mes parents. Mais je suis très attaché à mon pays, même si je suis très attaché à la France aussi. C’est un choix difficile quand on est jeune comme moi et que tout s’accélère en un an et demi. Le peuple marocain m’a très bien accueilli et aujourd’hui je ne regrette pas du tout mon choix."
Le match face à Angers, mercredi
"Ça va être un match particulier parce que je vais retrouver mon club formateur, là où j’ai grandi, là où j’ai fait toutes mes gammes. Après, pour moi, ça reste un match normal. Il n’y a que trois points à gagner (sourire). Mais bien sûr que ça me fait plaisir de retrouver mon ancien club. Je ne suis pas surpris par leur saison, le club ne cesse de grandir ces dernières années et il le mérite."
Sa relation avec Stéphane Moulin, le coach d’Angers
"C’est comme un deuxième père pour moi. Il m’a vu grandir, il a beaucoup fait pour moi. Je sais qu’il aurait préféré que je joue pour la France, mais je sais aussi qu’il respecte mon choix et qu’il est content pour moi."