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Lille, champion de l’humilité

Eden Hazard

Eden Hazard - -

Malgré son doublé championnat-Coupe de France la saison passée, le LOSC ne fanfaronne pas à l’heure d’entamer l’exercice 2011-2012. Avec une équipe en partie renouvelée, le club nordiste espère surtout accrocher le podium. Enfin, officiellement…

Après un bref séjour dans les étoiles, c’est l’heure du retour sur terre. Le LOSC attaque la saison 2011-2012 avec un nouveau statut. Et une meute de prétendants à ses trousses. Après avoir dépoussiéré un palmarès dont la dernière ligne datait de 1955, le club nordiste doit maintenant défendre ses trophées. A sa façon. « On ne se met pas de pression particulière, assure Ludovic Obraniak. On sait que ce va être difficile de faire aussi bien que la saison dernière. Le groupe a pas mal changé. Mais on a quand même gardé les bases. Il y a déjà une belle osmose, c’est encourageant. On est tous confiants. » Et malins. Après avoir joué à fond la carte de l’humilité l’an passé, les Lillois comptent bien récidiver cette saison.

A l’heure où le PSG et son recrutement pharaonique squatte le devant de la scène, les Dogues se font un plaisir d’avancer dans l’ombre. « On ne parle pas de titre, lâche Mathieu Debuchy. D’autres équipes ont un plus gros budget et ont pas mal recruté. » Une prudence partagée par l’ensemble du vestiaire. « Je ne suis pas sûr qu’on soit favoris, appuie Obraniak. On a perdu des joueurs importants. Notre effectif est de qualité mais il n’est pas si quantitatif que ça. Il va falloir bien gérer. On a envie de défendre nos titres. Mais on connait nos armes. » Adil Rami (Valence), Gervinho (Arsenal), Yohan Cabaye (Newcastle), Stéphane Dumont (Monaco), Pierre-Alain Frau (Caen) et Emerson (Benfica) sont partis. De nouveaux visages sont venus les remplacer. Mais pour Marko Basa, Dimitri Payet, Benoit Pedretti, Laurent Bonnart et Ronny Rodelin, la tâche s’annonce compliquée.

Pedretti : « Lutter pour les premières places »

A l’issue des matches amicaux (une victoire, un nul, deux défaites), le nouveau LOSC est encore en rodage. En témoigne sa frustrante défaite face à l’OM (5-4) lors du Trophée des champions la semaine dernière. « Les recrues se sont bien fondues dans le groupe et dans le schéma de jeu, remarque Rudi Garcia, l’entraîneur. Maintenant, certains ont besoin d’enchainer les matches pour retrouver le rythme. » Surtout avec la perspective de la Ligue des champions. Heureusement, Eden Hazard – le conserver est peut-être le plus beau coup du mercato lillois – semble déjà très affûté. Lille aura besoin de son prodige belge pour atteindre son objectif : une qualification en C1. Les dirigeants nordistes rêvent d’inaugurer leur Grand Stade (50 000 places, livraison prévue en juillet 2012) avec la plus prestigieuses des compétitions européennes. Les joueurs en sont conscients. « On a hâte de commencer et de lutter pour les premières places », résume Pedretti. Humilité, travail et ambition. On ne change pas une recette qui gagne.

La phrase

Rudi Garcia, entraîneur du LOSC : « Un nouveau championnat démarre. Avec de nouvelles équipes sur la ligne de départ. Les favoris sont toujours les mêmes. Mais on espère être là, c’est sûr. »

Le titre de l'encadré ici

Une équipe à renforcer|||

Pour bien figurer sur tous les tableaux, et notamment en Ligue des champions, le LOSC a encore besoin de muscler son effectif. Les dirigeants nordistes le savent et s’activent en coulisses pour dénicher de bonnes affaires. « On sait qu’il nous faut encore recruter, a confié Rudi Garcia le week-end dernier. Le mercato se termine pour tout le monde le 31 août.  Il faudra saisir des opportunités intéressantes si elles se présentent. » Selon nos informations, Lille cherche un milieu offensif et un attaquant. Ce dernier pourrait être Park Chu-young, le buteur de l’AS Monaco. L’international sud-coréen est motivé à l’idée de rejoindre les champions de France. Mais les négociations sont difficiles avec l’ASM. Mevlüt Erding est également sur les tablettes. Encore faut-il que l’attaquant turc daigne quitter le PSG, ce qui n’est pas à l’ordre du jour.

Alexandre Jaquin avec Jean Bommel, à Lille