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Lille vise l’exceptionnel

Benoît Pedretti

Benoît Pedretti - -

Après leurs succès à Lorient (1-0) puis à Sochaux (1-0), les champions de France veulent remporter ce dimanche (21h) à Rennes leur troisième succès de suite à l’extérieur en huit jours. Ce serait la conclusion idéale de leur périple.

Après Lorient et Sochaux, les Lillois bouclent ce dimanche soir à Rennes leur improbable marathon d’une semaine passée hors de leurs bases. Du Morbihan et du Doubs, les champions de France ont ramené un total de six points sur six. Un sans-faute. Deux succès étriqués (1-0) mais ô combien importants dans la course au podium. Surtout après un revers marquant, dans tous les sens du terme, à domicile face à Bordeaux (4-5). « A ce moment-là, on était au pied du sommet, se souvient Mickaël Landreau. C’est bien d’avoir répondu présent. » Mais il faudra récidiver au stade de la Route de Lorient, chez un concurrent direct, qui ne s’est incliné qu’une fois chez lui (1-2 contre l’OM).

« Si on est capable d’obtenir neuf points sur neuf sur trois matches à l’extérieur, ce sera exceptionnel, avance Rudi Garcia. C’est le challenge qui nous attend et qu’on entend bien relever. On veut continuer sur notre série. » Réussir la passe de trois face à l’équipe de Frédéric Antonetti, piquée au vif après son cuisant revers à Saint-Etienne (0-4), s’annonce délicat. D’autant que le LOSC doit donc composer avec d’incessants allers-retours. « On a une récupération moindre par rapport aux Rennais puisque la Ligue (LFP) nous a imposé trois matches de suite à l’extérieur (Sochaux-Lille était une rencontre en retard de la 22e journée, ndlr) », souffle Rudi Garcia.

R.Garcia : « On dort moins bien »

L’occasion pour le technicien lillois d’expliquer l’éprouvante vie d’un footballeur professionnel quand il doit jouer loin de sa maison : « Pour prendre un avion, il faut arriver bien avant à l’aéroport. On ne sait jamais ce qui peut se passer en vol, surtout l’hiver. Une fois arrivé, il faut prendre le bus. Contrairement à ce que certaines pensent, on ne se promène pas dans des palaces cinq étoiles. Et après les matches, il faut rentrer. Il est tard. On ne peut pas manger correctement. Les joueurs dorment moins. Or on dort moins bien quand on n’est pas dans son lit. Est-ce que je continue la liste ? » Non, pas la peine, Rudi. « Et puis c’est plus dur de jouer à l’extérieur », précise-t-il tout de même. Cette digression mise à part, les Lillois sont plus motivés que jamais avant ce troisième rendez-vous en huit jours. « Et ce n’est pas parce qu’on reste sur deux victoires de suite, qu’on veut brader ce match contre Rennes », conclut Mickaël Landreau.