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Lopez-Gonzalez, destin croisé

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Hier, les deux Argentins faisaient les beaux jours du FC Porto. Aujourd’hui, les voilà face à face à Lyon et Marseille, les deux écuries les plus impressionnantes de la Ligue 1.

Le guerrier et l’esthète
Lisandro Lopez est un vrai teigneux. L’Argentin se bat comme un mort de faim sur le moindre ballon exploitable. Généreux, il est également le premier à venir harceler l’équipe adverse et à défendre. « Lors de son arrivée à Porto, il n’avait presque pas eu de vacances. Ça ne l’a pas empêché de faire énormément d’efforts pour jouer », confie Monica Santos, journaliste au quotidien O Jogo. Lucho Gonzalez ne partage pas ce côté fou-fou. L’international albiceleste est toujours à la recherche de la relance juste, de la passe susceptible de déséquilibrer une défense. Le tout avec élégance. « On voit tout de suite qu’il a un sacré toucher de balle », remarque son nouveau coéquipier Souleymane Diawara.

Efficaces et polyvalents
Prolifique dans l’axe (24 buts en 27 matches en D1 en 2007-08), Lisandro Lopez peut également évoluer sur un côté, même si son rendement offensif s’en ressent. « Lors de ses débuts à Porto, Co Adriaanse le faisait jouer comme ça et il était moins performant devant le but », confirme Nuno Martins, journaliste pour le quotidien Record. Lopez est un modèle de professionnalisme. Pas du genre à se plaindre, il n’a pas rechigné la saison dernière à jouer en soutien de Hulk et à marquer moins de buts. Lucho Gonzalez est également collectif. Si l’Argentin marque régulièrement une dizaine de buts par saison, son flair, sa lecture du jeu et sa qualité sur coups de pied arrêtés sont d’abord mis au service de l’équipe. Polyvalent également (il peut jouer milieu défensif ou offensif), c’est dans un rôle de piston relayeur que Lucho s’exprime le mieux.

Discrets avant tout
Crâne rasé et barbe hirsute pour Lisandro, tatouage en série sur tout le corps pour Lucho, les deux joueurs soignent leur look. Mais leur côté excentrique s’arrête là. Lopez comme Gonzalez n’aiment pas se retrouver sous les sunlights des médias. « S’ils peuvent prendre la porte de derrière et esquiver les journalistes, ils le feront », confie Antonio Soares, journaliste à O Jogo. Les deux amis goûtent peu également aux nombreux surnoms que le public portugais a pu leur prêter ces dernières saisons.Lucho Gonzalez apprécie ainsi modérément d’être appelé « El Comandante », un petit nom choisi en référence à sa ressemblance avec le Che Guevara et au salut militaire de ce dernier lors de chacune des célébrations de ses buts.

L’un est célèbre, l’autre espère l’être
Stars au Portugal, Lucho Gonzalez et Lisandro Lopez ne jouissent pas exactement du même statut en Argentine. Notamment le nouveau buteur lyonnais. Jamais retenu en sélection de jeunes, « Licha » ne compte que six capes chez les Albiceleste tandis que Lucho, lui, a déjà un sérieux bagage international derrière lui (43 sélections). Il faut dire que ce dernier a également laissé un joli souvenir aux supporters de River Plate, club pour lequel il a défendu les couleurs durant trois ans. Champion olympique avec l’Argentine en 2004, Gonzalez est suivi avec attention par Diego Maradona. Lisandro Lopez, lui, compte sur son transfert à Lyon pour entrer dans les petits papiers du sélectionneur.

La rédaction - Alix Dulac