Lorient, une crispation à évacuer

Christian Gourcuff - -
Le ton se veut calme. Mesuré. Maitrisé. Mais tout de même, on sent poindre un léger agacement encore bien vivace au fond de la voix de Christian Gourcuff. « Nous nous sommes expliqués, confie le technicien lorientais. C'est dans les non-dits qu'on n'avance pas. Cela ne change pas la donne. Par contre, ce sera un problème si on ne se parle pas avant le mercato d'hiver. » Le chef de troupe des Merlus évoque sa fraiche discussion avec son président, Loïc Féry, durant la trêve internationale. Les deux hommes se sont expliqués sur le transfert, dans les dernières heures du mercato, du champion du monde des moins de 20 ans Mario Lemina à l’OM. Un départ que Gourcuff a eu du mal à digérer. Mais ne comptez pas sur lui pour s’apitoyer sur son sort. « Ce n'est pas un nouveau championnat qui commence, mais maintenant, on connaît la donne, c'est plus clair », poursuit l’intéressé. Avant de trancher : « Il n'y a pas à s'apitoyer ou à faire des commentaires. Il faut avancer. »
Gourcuff veut tourner la page de cette trêve houleuse. Et il attend aussi de ses joueurs qu’il tourne également une page : celle de leur manque rédhibitoire à l’extérieur. « Notre comportement à l'extérieur nous plombe depuis deux ans, il faut que ça change, insiste le coach morbihannais. Déjà, au niveau de l'état d'esprit, il faut que l'on soit dans d'autres dispositions. » Car si Lorient (10e) est à l’équilibre (2 victoires, 2 défaites), c’est parce qu’il a fait de son stade du Moustoir, en ce début de saison, une forteresse pour le moment imprenable.
Mais Christian Gourcuff en a conscience : pour mieux gérer les éventuels remous à venir à domicile, il faudra parvenir à briser la spirale négative à l’extérieur. Pas facile lorsqu’il s’agit d’un adversaire aussi impressionnant en ce début de saison que Monaco. Qui plus est jamais défait en Ligue 1 sur sa pelouse par le FCL. Et pour cela, le guide des Merlus a une petite idée de la marche à suivre. « On ira là-bas avec de l’agressivité, parce qu'on ne peut pas dire que la trêve m'ait permis de décompresser », avance Gourcuff. De la bonne rage donc. Mais pas que. « Tout cela m'amène à revenir à l'humilité, à tous les niveaux du club, lâche un peu plus loin l’ancien coach du Stade Rennais. On ne peut pas aller à Monaco en roulant des mécaniques, car c'est un challenge difficile qui nous attend. Mais c'est dans ces situations-là, par le passé, que l'on a réussi nos meilleures performances. »A condition que tout le monde tire dans le même sens. Et que les tensions passées soient véritablement aplanies.
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