LOSC : cinq moments-clés d’une saison royale

Champion de France pour la première fois depuis 1954, Lille a connu une saison riche en émotions. Retour sur les cinq dates qui ont changé les séduisants nordistes en prédateurs affamés de titres, auteurs d’un formidable doublé.

Tout démarre à Lens

Engagés en Ligue Europa, les Lillois peinent à trouver la bonne carburation. C’est à Lens, le 11 septembre (5e journée), qu’ils remportent leur premier match en championnat (1-4). Un derby électrique, avec les expulsions des Lensois Roudet et Jemaa, et le projectile reçu par l’arbitre assistant. Frau et Gervinho, tous les deux auteurs d’un doublé, ne font la différence que dans le dernier quart d’heure. « Cette victoire nous permet de nous resituer au classement et d’emmagasiner de la confiance, explique alors R.Garcia. C’est un plus pour la suite. »

Une semaine noire à l’automne

Pour une équipe qui joue les premiers rôles, ne pas battre ses concurrents est un sérieux handicap. En une semaine, du 17 au 24 octobre, le LOSC s’incline à Lyon (3-1) et à domicile contre Marseille (1-3). « Le bilan ne trompe pas, regrette Landreau ce soir d’automne 2010. Nous avons fourni deux prestations intéressantes dans le jeu, mais pas dans le réalisme. » Une leçon à retenir…

Un carton, une révélation, un fauteuil

Après s’être déjà largement imposé à Caen (2-5), Lille étrille Lorient (6-3) le 5 décembre. Comme en Normandie, M. Sow signe un triplé. L’attaquant sénégalais, en fin de contrat à Rennes, devient alors LA bonne affaire de l’année. « On m’a très bien accueilli, que ce soit les joueurs, les dirigeants ou le staff, se félicite-t-il. Je me sens bien dans ce club, je suis vraiment en train de progresser et j’espère ne pas m’arrêter là. » Depuis cette soirée hivernale, Lille n’a quitté qu’une seule fois (32e journée) le fauteuil de leader.

Money-time et coup d’éclat

A Arles-Avignon (11 décembre), chez le dernier de la classe, ce n’est qu’à la 93e minute que De Melo délivre son équipe. Un remplaçant, qui fait ses armes en Ligue Europa. Comme Frau, qui offre la victoire au LOSC le 6 mars à Marseille (1-2), à la 91e minute. « Ça prouve que tout le monde est dans le même état d’esprit, savoure Mavuba, le capitaine. Il est évident que gagner au Vélodrome, c’est très bon pour le moral. L’OM restait sur quatre succès consécutifs et on a réussi à frapper un grand coup. »

Si même Mavuba marque…

A Saint-Etienne (10 mai), le LOSC assure sa participation directe à la Ligue des champions. Mais se rapproche surtout du titre grâce à deux de ses cadres. Landreau repousse un penalty et Mavuba inscrit le but vainqueur (1-2) d’une frappe de 25 mètres. « Après mon but, sur le terrain, Yohan Cabaye m'a glissé que si même moi je marquais, il ne pouvait rien nous arriver ! » plaisante le capitaine nordiste, alors auteur de la troisième réalisation seulement de sa carrière. Onze jours plus tard, ils sont enfin champions de France, 57 ans après leur dernier titre.

LP avec JB à Lille