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Lucho : « Je ne pense qu’à faire gagner l’OM »

L'Argentin a trouvé ses marques à l'OM.

L'Argentin a trouvé ses marques à l'OM. - -

Après une période d’adaptation délicate, l’Argentin Lucho Gonzalez est devenu le maître à jouer de l’OM.

Lucho, c’est le printemps pour vous en ce moment…
Tout va bien, c’est vrai. Mais c’est le travail de toute l’équipe. Je ne joue pas pour moi, mais pour l’OM. En arrivant, le plus difficile a été le barrage de la langue. Aujourd’hui, ça va mieux. Je peux communiquer avec mes coéquipiers. Je me suis bien adapté. Certains joueurs ont besoin de ce temps d’adaptation. Je n’en avais pas eu besoin lorsque je suis arrivé à Porto (en 2005), mais à Marseille si. En plus, j’ai eu un problème avec mon genou. Enfin le jeu est assez physique en Ligue 1. Là aussi, j’ai dû m’adapter.

Vous êtes le transfert le plus cher de l’histoire de l’OM (18 millions d’euros). Avez-vous trouvé sévères les critiques dont vous avez été l’objet en début de saison ?
Quand j’entre sur le terrain, je ne pense pas à l’argent mais à faire gagner mon équipe. Après, je comprends qu’on analyse mes performances. Depuis que je suis arrivé, j’essaie de faire au mieux. J’accepte les critiques. Elles font partie de mon travail. Didier Deschamps a toujours été à l’écoute dans les moments difficiles. C’est important d’avoir la confiance de son entraîneur.

L’OM est leader du championnat. Croyez-vous au titre ?
C’est toujours mieux d’être à la première place. Mais nous avons encore cinq matches très importants à disputer. Tout dépend de nous. Il ne faut pas se relâcher.

Avez-vous le sentiment d’être le maître à jouer de l’OM, comme vous l’étiez à Porto…
Ce sont deux contextes différents. Mais aujourd’hui, je me sens bien. Je ne sais pas si je suis au top. Je peux toujours faire mieux.

« Mes corners ne sont pas des passes décisives »

En devenant le « tireur officiel » des coups de pied arrêté, vous êtes devenu l’un des meilleurs passeurs du championnat…
C’est une décision de l’entraîneur. Je ne fais que respecter ses consignes pour être utile à l’équipe. C’est vrai qu’on parle beaucoup de mes passes décisives, mais j’estime que mes corners n’en sont pas. Il y a dix joueurs dans la surface de réparation quand je centre. Je ne me dis pas que je vais transmettre le ballon à Gabi (Heinze) ou à Souley (Diawara). Ce sont eux qui ont le plus de mérite.

Avez-vous été surpris par l’engouement des Marseillais après la victoire en Coupe de la Ligue ?
Ici, les gens nous soutiennent à fond. C’est très bien pour nous. Les supporters sont euphoriques. Nous, les joueurs, devons rester tranquilles. Même si beaucoup pensent que la Coupe de la Ligue n’est pas un trophée important, on est très content de l’avoir gagné.

Maradona est venu récemment vous voir à Marseille. Avez-vous des chances de disputer la Coupe du monde avec l’Argentine ?
Tous les joueurs ont vraiment envie de jouer avec l’Argentine. C’est une grande équipe. Jusqu’au jour où la liste sera annoncée, j’aurai l’espoir d’être appelé. Je sais que je dois être bon avec mon club pour y parvenir. Quand Maradona est venu à Marseille, il ne m’a rien dit. A moi de croire au maximum en mes chances.

Florent Germain