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Lyon a fait un rêve

Remi Garde en chef de meute

Remi Garde en chef de meute - -

Solide leader de la Ligue 1, Lyon pourrait virer en tête du championnat à mi-parcours en étant, du même coup, sacré champion d’automne, alors que se profile la réception de lanterne rouge nancéienne ce mercredi à Gerland (19h). Du côté de l’OL, on rêve éveillé.

Rémi Garde serait-il devenu un doux rêveur ? Un technicien à ranger dans les catégories des songeurs, ceux-là même qui se projettent sans trop d’assurance. Depuis une semaine et l’embellie lyonnaise, le technicien rhodanien a fait part de ses pensées nocturnes : « Je rêve de gagner le titre. Mais dans cette phrase, il y a le mot "rêve", expliquait-il avant d’affronter Saint-Etienne. Si tout ça est bien posé, alors oui, j'explique que tous les soirs, je rêve du titre en m'endormant. » Alors forcément, quand on titille l’ancien milieu de terrain sur son habituelle modestie, il réplique. « Je ne cherche pas à être honoré en étant modeste, ce n’est pas de la modestie mais du réalisme, ajoutait-il ce lundi. Je me suis permis de dire que je ne faisais pas de langue de bois en disant que tous les matins, je rêvais du titre. Si ça c’est avancé masqué… Je suis réaliste et rêveur. »

Les chiffres plaident en tout cas en faveur des Gones. Leader après 16 journées avec 34 points, Lyon est la seule équipe à compter une moyenne de points par match supérieure à deux unités (2,12). Sur la période octobre-novembre, les résultats sont encore plus éloquents avec 20 points pris sur 27 points possibles. Dans le même temps, le PSG, concurrent direct pour la couronne suprême, n’a glané que 14 points, reléguant Ancelotti et ses hommes à cinq points avant cette 17e journée. De là à faire du club rhodanien le favori pour le titre, il n’y a qu’un pas que certains ont décidé de franchir. Pas Rémi Garde : « Sincèrement, c’est beaucoup trop tôt pour parler de ça, à moins que vous parliez du titre de champion d’automne. Pour le titre, il y a encore beaucoup d’autres prétendants. Le titre de champion d’automne, c’est bien, mais je ne pense pas que cela qualifie pour la Ligue des champions. »

Une ambition prudente et mesurée

D’autant que la distinction automnale, aussi honorifique soit-elle, ne donne pas l’assurance d’inscrire son nom au palmarès en fin de saison. Depuis 2002-2003 et le retour de la Ligue 1 à 20 clubs, cinq champions d’automne ont été sacrés six mois plus tard. Lille en 2011, mais aussi Lyon en (2005, 2006, 2007 et 2008). L’OL avait d’ailleurs eu la désagréable surprise de voir Bordeaux les coiffer en 2009 alors qu’il avait viré en tête à mi-parcours.

Alors, du côté des joueurs, on fait preuve d’une ambition prudente : « On ne va pas se le cacher, j’aimerais être champion de France cette saison, glisse Alexandre Lacazette. Si vraiment ils étaient imprenables, les Parisiens auraient gagné tous leurs matchs. Quoiqu’il arrive jusqu’à la dernière seconde, on essayera de les concurrencer. » En commençant par une victoire à Nancy.

PTa avec EJ à Lyon