Lyon a retrouvé l’appétit

Dejan Lovren et Bafé Gomis - -
A y regarder de plus près, la saison de Lyon peut être une belle réussite. L’élimination en huitièmes de finale de Ligue des Champions par Nicosie il y a trois semaines, reste une grosse verrue collée aux basques des Lyonnais. Mais ils ont su se relever pour enchainer quatre victoires consécutives toutes compétitions confondues. Et voilà les hommes de Rémi Garde qualifiés en demi-finale de Coupe de France (face au GFCO Ajaccio, pensionnaire de National, le 10 avril prochain), en finale de la Coupe de la Ligue face à l’OM quatre jours plus tard, et cinquièmes de L1, avec toujours Lille, 3e à quatre longueurs, toujours en vue. De quoi offrir au club rhodanien une fin de saison palpitante.
« On est entrés dans une période capitale, reconnait Rémi Garde. Tout le monde a intérêt à ce que ça fonctionne d’ici la fin. Quand il y a des trophées au bout et des objectifs atteints, tout le monde en tire profit. » Depuis un mois, l’entraîneur lyonnais peut compter sur un groupe de nouveau concerné. La lettre adressée par le président Jean-Michel Aulas à chacun de ses joueurs au lendemain de l’humiliation chypriote a fait son petit effet au sein de ses troupes. « Il voulait qu’on se remobilise et c’est ce qu’on a fait, se satisfait Clément Grenier. Sa lettre nous a touchés et marqués. Ça nous a fait repartir de l’avant », reconnait le milieu lyonnais.
Antonetti : « Lyon reste la référence en France »
Pas question donc de retomber dans les mauvais travers pour ce rendez-vous primordial dans la course à la Ligue des Champions. « Tant que le coup de sifflet de final n’a pas retenti, il ne faut pas se priver de croire à ce qui est encore possible, ambitionne Garde. Mais un mauvais résultat nous compliquerait vraiment la tâche. » Friable à l’extérieur en début de saison, le septuple champion de France s’est décomplexé hors de Gerland avec des succès récents à Saint-Etienne (1-0) et à Paris (3-1) en Coupe de France. « C’est l’équipe la plus technique du championnat avec Paris, analyse Frédéric Antonetti, l’entraîneur rennais. Ils sont habitués à ce genre de finish. Lyon reste le club référence du championnat de France. Ils sont toujours là depuis plus d’une décennie. Ça force le respect. »
A Rennes, Lyon n’évoluera pas dans un climat hostile face aux 22 000 spectateurs qui garniront un stade où les Bretons ne se sont plus imposés depuis le 11 février. Le club de Jean-Michel Aulas devra tout de même se méfier d’une équipe bretonne qui s’était imposée au match aller à Gerland (2-1). C’était avant un match nul face à l’Ajax Amsterdam (0-0) en Ligue des Champions. Le chemin pour la retrouver passe par la Bretagne.