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Lyon, au Parc la boule au ventre

Rémi Garde

Rémi Garde - -

Face à l’autorité affichée ces derniers mois par le PSG en Ligue 1, c’est un Lyon très prudent, voire un peu craintif, qui se déplace dans la capitale dimanche soir (21h). Avec l’envie de créer l’exploit. Mais surtout d’éviter la rouste.

16 décembre 2012 : Lyon est « écrasé » 1-0 par le PSG, but de Blaise Matuidi. 12 mai 2013 : même score, même sanction. L’OL est défait par le futur champion de France, cette fois par un but de Jérémy Ménez. Si, dans le jeu, les Rhodaniens ont peiné à rivaliser avec l’équipe alors entraînée par Carlo Ancelotti, les joueurs de Rémi Garde ne sont pas pour autant rentrer chez eux avec la valise plein de buts et un sérieux mal de crâne. Alors à l’heure de retrouver le club de la capitale dans son écrin de la Porte d’Auteuil, pourquoi en serait-il autrement ?

« Le PSG est encore plus fort cette année parce que cela fait maintenant près de deux ans qu’ils jouent ensemble, philosophe Milan Bisevac, ex-pensionnaire de l’effectif Rouge et Bleu. Cette équipe possède aussi des grands joueurs et je trouve qu’ils sont impressionnants cette saison. Rester invaincu 35 matchs consécutifs, c’est énorme. » Cela l’est encore plus lorsque cette série est agrémentée de quelques démonstrations. Et s’appuie sur une montée en puissance certaine, ainsi qu’une maitrise réelle de son sujet en Ligue 1.

Garde : « Pas d'angoisse mais plutôt d'autres sentiments »

Depuis leur victoire très poussive des Parisiens à Valenciennes (1-0), les hommes de Laurent Blanc ont distribué quelques gifles. Reims le week-end dernier (3-0) mais aussi Nice (3-1), Lorient (4-0), Bastia (4-0) et Benfica, en Ligue des champions (3-0), ont pris de plein fouet une soufflante de la part des Parisiens. De quoi craindre sérieusement la déculottée cette fois, d’autant qu’avec son effectif largement réuni et dont le manque de cadres, parfois, se fait cruellement ressentir, Lyon, comme le souligne Milan Bisevac, est loin derrière le PSG. « Il y a un véritable écart entre nous », insiste le Serbe.

La peur de la rouste transpire, malgré un discours tout de même ambitieux – « nous allons là-bas avec beaucoup d’envie et de réelles ambitions » de la part de l’ancien Lensois. Et chez Rémi Garde ? « Il n’y a pas d’angoisse, non, plutôt d’autres sentiments, avance l’entraîneur lyonnais. Après, évidemment que nous n’allons pas là-bas la fleur au fusil. Les 35 derniers adversaires se sont cassés les dents contre cette équipe, donc il est inutile d’y aller avec de l’angoisse, d’autant plus que celle-ci ne vous fait pas avancer, au contraire. Ce match est une belle opportunité pour éventuellement réaliser un exploit, et je pense donc qu’il faut se mettre dans cette configuration-là plutôt qu’une autre. » Le discours-type d’un coach et d’un groupe qui se déplacent sans rien avoir à perdre sur la pelouse du Parc des Princes. « On peut se souvenir que les exploits existent dans l’histoire du football », rappelle Garde. L’inverse aussi.

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A.D avec E.J