Lyon en quête de rebond

Hugo Lloris et l'OL jouent gros ce soir à Toulouse - -
« Se remettre d’une déception qui est grande. » Tels étaient les mots du président Aulas après la défaite en finale de la Coupe de Ligue contre l’OM (1-0 a.p.), et qui raisonnent encore dans les têtes lyonnaises à l’aube de retrouver la routine du quotidien, ce soir à Toulouse. La déception d’avoir laissé échapper une chance de soulever un trophée, joie que l’OL n’a plus connu depuis 2008. La déception, aussi, d’avoir perdu, sans les honneurs, dans une finale sans saveur où les Gones n’ont pas cadré la moindre frappe. Une statistique inquiétante avant de de se rendre dans un stade où ils ont accumulé 531 minutes sans inscrire le moindre but en championnat, série en cours.
Comme souvent, c’est dans le passé qu’il faut s’appuyer pour envisager l’avenir, et Lyon a déjà connu pareille situation cette saison, ce qu’a rappelé cette semaine Jimmy Briand. « C’est un peu la même déception que celle connu à Nicosie. Nous avions alors su relever la tête de fort belle manière, se remémore l’attaquant lyonnais. A nous de nous servir de ces deux échecs pour repartir de l’avant car le seul moyen de les effacer est de faire une bonne fin de saison ».
Un calendrier à priori favorable
Outre la finale de la Coupe de France, qui se jouera le 28 avril contre les amateurs de Quevilly, l’objectif prioritaire de l’OL -quasi-vital sur le plan économique- reste de souffler la dernière marche du podium au LOSC (Montpellier et Paris sont a priori hors de portée) et se qualifier ainsi pour le tour préliminaire de la prochaine Ligue des champions. Mais le temps presse pour les Lyonnais qui accusent un retard de 6 points sur le champion sortant avant la rencontre de ce soir, et ne peuvent se permettre de tergiverser et revenir bredouilles de la ville rose. Le discours de l’entraineur Rémi Garde se veut clair. « il n’y a pas à philosopher, il faut se retrousser les manches, assène Rémi Garde. Toulouse est un concurrent pratiquement direct qui voudra nous rattraper au classement, ce qui rend ce match très compliqué. »
L’étape toulousaine est périlleuse mais peut aussi, si elle est bien négociée, amorcer au mieux la chasse aux Dogues. Les six matchs restants opposeront Lyon à des formations de seconde partie de tableau (sauf Évian, 9e), dont quatre seront à Gerland, tandis que Lille devra encore se « fader » Montpellier et Paris. Des rencontres pas de tout repos pour Rémi Garde face à des « équipes qui jouent leur peau » et des joueurs « prêts à se mettre minable ». Une chose est certaine, la machine lyonnaise, grippée samedi soir à Saint-Denis, a besoin d’être relancée. Peut-être dès ce soir à Toulouse, pour coiffer au poteau des Lillois qui n’ont, eux, toujours pas abdiqué dans la course au titre. La treizième qualification consécutive du club en Ligue des champions en dépend.