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Lyon-Garde : « Le championnat ne s’arrête pas demain »

Rémi Garde

Rémi Garde - -

L’entraîneur de l’Olympique Lyonnais regrette que son équipe n’ait pas pu faire mieux que match nul, dimanche, face à Brest (1-1). Mais il refuse de parler de mauvaise opération au classement après la défaite du PSG à Reims (1-0).

Rémi, quel est votre sentiment après le nul enregistré par votre équipe à Brest (1-1) ?

Sur la fin de match et la seconde période, il y a la déception de ne pas avoir su gagner ce match. On s’est créé de très belles occasions. On a manqué d’efficacité et de réussite. On a eu plus de situations et on n’a pas été assez réaliste. Je ne regrette qu’une seule chose : c’est le début de match qu’on a fait. On a été en-dedans au niveau de l’engagement, de l’impact, des duels. La réaction s’est construite au fur et à mesure.

Et il y a ce but rapidement concédé qui vient plomber la suite du match…

Ça peut arriver. On sait qu’on a les vertus et les qualités pour ne pas lâcher l’affaire. Encore une fois, sur la fin de match, il y a de la frustration de ne pas l’avoir emporté.

Et la pelouse ?

Il faut quand même que je vous dise un mot sur ce sujet. C’est pareil pour les deux équipes, il n’y a pas de problème. Et j’en aurais parlé si on avait gagné ou si on avait perdu. C’est indigne du spectacle qu’on nous demande de faire. Je veux bien qu’on critique la Ligue 1, qu’on critique tout ce qu’on veut, qu’on demande aux joueurs de mettre des bandelettes de la même couleur que leurs chaussettes, qu’on insiste sur des détails comme ça, mais c’est comme si on jouait avec un ballon crevé en fait. C’est pareil pour tout le monde. Il y a des matchs hier qui se sont joués sur des surfaces indignes, sincèrement. (…) Ce n’est pas normal qu’a cette période de l’année, la surface de jeu soit dans cet état. Je souhaite beaucoup de courage à Landry Chauvin et à son équipe pour jouer sur un terrain comme ça.

« La fin de saison va être crispante »

Vous manquez une belle opportunité de recoller au PSG…

De toute façon, le championnat ne s’arrête pas demain ou la semaine prochaine. Bien sûr, on voulait profiter du faux pas de Paris. C’était une opportunité à saisir et encore une fois vous avez vu que les joueurs ont tout fait pour la saisir. L’équipe est inexpérimentée et n’a pas beaucoup de vécu par rapport à ce genre d’événements. Je pense que si on continue avec cet état d’esprit, comme je l’ai dit à la fin du match dans le vestiaire, on peut en embêter quelques-uns encore et terminer avec l’objectif qui était le nôtre, c'est-à-dire sur le podium. Mais il faut maintenir cet état d’esprit.

Du coup, vous regardez plus devant ou derrière, où à l’image de Marseille et de Saint-Etienne, ça pousse fort ?

Sans langue de bois, on regarde des deux côtés. Les matches sont difficiles à gagner. Le championnat est très serré. Sur les 11 matchs qu’il reste, il y aura encore des surprises dans les confrontations directes, dans les matches contre les promus. On a le bonheur de pouvoir regarder devant mais on est conscient qu’il faut aussi regarder derrière. Peut-être que ce sera indécis jusqu’à la fin. On n’a pas l’intention de lâcher. Loin de là.

Que vous inspirent les propos de Leonardo, qui affirmait samedi que son équipe était peut-être plus taillée pour l’Europe que pour la Ligue 1 ?

Je le répète : la fin de saison sera crispante. Elle le sera pour tout le monde. Rebelote le week-end prochain et cela va être intéressant pour tous ceux qui aiment le championnat...