Lyon joue très gros

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En ces temps troublés de post-traumatisme européen, Lyon capitalise sur les chiffres. « En jouant à mi-temps, on se retrouve qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions et en passe de jouer la première place sur le match prochain. On est à deux points des premiers en L1. On est capable de passer de l’insuffisant au très bon. Si on fait les deux mi-temps, ça risque de faire mal ! » Optimiste, l’entraîneur Claude Puel se focalise sur la folle remontée d’une équipe classée 18e au soir de la 7e journée, et invaincue depuis avec un bilan consistant de cinq victoires et deux nuls. Et compte sur les « gros » du championnat pour effacer la claque concédée face au 15e de la Bundesliga, à commencer par le PSG : « Jusqu’à la trêve hivernale, on rencontre des équipes qui sont devant nous. Ça nous permettra de hisser encore notre niveau de jeu. » Un avis partagé par Jérémy Toulalan : « C’est peut-être plus facile pour nous. Ce sont des équipes qui vont essayer de jouer et pas de rester derrière. »
Bodmer : « On sait que l’OL terminera dans les trois premiers »
La réception du PSG ce dimanche ouvre les « festivités » d’un mois de décembre épicé pour les Lyonnais avec au menu Montpellier, Toulouse, Marseille et Auxerre. Un programme d’enfer, suffisamment relevé pour étalonner le potentiel d’un groupe à l’inconstance chronique et dont l’objectif reste le titre. « Le match de Paris sera difficile, estime Toulalan. Beaucoup disent que nous sommes dans la difficulté, mais on n’est qu’à deux points du premier. On a une belle opération à faire ce week-end. » Défenseur parisien passé par Lyon, comme cinq autres de ses coéquipiers, Matthieu Bodmer ne s’y trompe pas. Même blessée, la bête lyonnaise est capable de tout : « Beaucoup de clubs aimeraient être en crise comme Lyon. Vu leur effectif, on sait très bien qu’ils seront dans les trois premiers à la fin de la saison. »
Privé de Gourcuff, Delgado, Cris et Ederson, Lyon comptera pour ce match sur le talent d’un Hugo Lloris pourtant jugé « moins bon que l’an passé » par l’entraîneur parisien, Antoine Kombouaré. Un jugement bien vite tempéré par Guillaume Hoarau : « Il m’a toujours donné du fil à retordre. Affronter Lyon avec Lloris comme dernier rempart n’est jamais évident. Il a fait gagner des points à son équipe. J’ai encore quelques DVD des matches que j’ai joués contre lui. Je vais les regarder pour pouvoir rectifier certaines choses. J’espère que ça va marcher. » Vainqueurs lors de leur dernier déplacement à Gerland (2-1, en 8e de finale de la Coupe de la Ligue), les Parisiens devront se passer de Mevlut Erding, victime d’une élongation à la cuisse droite. Guillaume Hoarau sera un peu plus seul face à Lloris…