Lyon, la fin des illusions

Michel Bastos - -
Un vrai parcours du combattant. En cette fin de saison, Lyon enchaîne avec une régularité digne d’une horloge suisse les rencontres au sommet. Quatre jours après sa défaite en finale de la Coupe de la Ligue face à l’OM (1-0), les Rhodaniens, en déplacement à Toulouse, devaient se replonger dans leur plus grand défi : la course à la 3e place. Une tâche pour le moins difficile, quand on sait que l’OL n’avait pas marqué lors de ses 5 derniers déplacements au Stadium. Accusant seulement 3 points de retard sur son adversaire du jour, le TFC, 7e au coup d’envoi, ne comptait quant à lui pas lâcher dans la course à l’Europe.
Et dès les premières minutes de jeu, la motivation des Haut-Garonnais se fait rapidement sentir. Sur un bon débordement d’Adrien Regattin, Mouhamadou Dabo, qui a remplacé Anthony Reveillère au pied levé, manque complétement sa relance et permet à Pantxi Sirieix de tromper Hugo Lloris d’un joli coup de patte (1-0, 9e). Un peu plus de 10 minutes plus tard, Sirieix se mue en passeur et délivre une merveille de centre sur la tête d’Emmanuel Rivière, qui double la mise sans opposition (2-0, 22e). A l’exception de deux coups de pied arrêtés (11e, 14e), les hommes de Rémi Garde se montrent aussi apathiques que lors de leur prestation du week-end dernier au Stade de France. Seul Alexandre Lacazette, aligné à la place de Lisandro Lopez, sonne la révolte d’une frappe de peu à côté (23e).
Gourcuff 4 mois après
Devant le manque d’inspiration de ses joueurs, Rémi Garde fait sortir du banc Lisandro Lopez et Michel Bastos dès l’entame de la seconde période, en remplacement de Bafétimbi Gomis et Jimmy Briand. Deux changements sans conséquence sur la qualité du jeu rhodanien. Machado est même tout proche de couler l’OL dès la 47e minute, mais le Portugais perd son duel devant Lloris. Hormis une belle volée de Bastos sur Ahamada (55e), la seule bonne nouvelle côté lyonnais dans le second acte est l’entrée de Yoann Gourcuff (63e), quatre mois après son dernier match en championnat, le 21 décembre dernier à Valenciennes (0-1).
Pour son premier match depuis le 8e de finale aller de Ligue des champions face à Nicosie (1-0), le meneur de jeu international n’a pas réussi à modifier le visage de sa formation, qui boit même une dernière fois la tasse sur un but d’Umut Bulut (3-0, 91e). Inexistant, Lyon voit donc le TFC revenir à sa hauteur à la 4e place. Avec six points de retard sur Lille (3e), les Lyonnais ont sans doute fait une croix sur une qualification en Ligue des champions, ce qui constituerait une première depuis 12 ans. La fin d’une époque.