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Lyon-Nantes : trois leçons pour un succès

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Vainqueur de Nantes (1-0) grâce à un but de Nabil Fekir, suite à un cafouillage de la défense adverse, Lyon a retrouvé le chemin de la victoire en championnat ce dimanche et récupère sa place de leader avec deux longueurs d’avance sur le PSG. Un match marqué par le retour d’Alexandre Lacazette et la poursuite de la mauvaise passe des Canaris.

Lyon ne rompt pas… mais plie toujours un peu quand même

L’OL a battu Nantes (1-0) ce dimanche à Gerland. Et l’OL reprend sa place de leader du championnat. Avec toujours deux longueurs d’avance sur le PSG (et cinq sur l’OM avant son match contre Saint-Etienne), les Lyonnais gardent le léger pécule qui donne le droit de rêver. Hubert Fournier et ses joueurs ont surtout mis fin à une série de trois matches sans victoire en L1 et repris leur marche en avant. Bien sûr, les nuls obtenus dans la période à Monaco (0-0) puis contre Paris (1-1) n’étaient pas des résultats si négatifs. Mais trois points, c’est toujours mieux qu’un. Voyants au vert sur le plan comptable, donc. Pour le reste, par contre… Comme souvent ces dernières semaines, les Gones se sont montrés moins tranchants, moins efficaces, moins décisifs. Il aura fallu un cafouillage de la défense nantaise, bien exploité par le duo Lacazette-Fekir (neuvième but de la saison pour ce dernier qui aura également touché l'arête sur un coup franc), pour faire trembler les filets. Même le penalty de Gonalons dans le temps additionnel ne trouvera pas le cadre… Face à Nantes, désert offensif absolu, ça passe. Mais ce ne sera pas toujours le cas. L’OL peut-il tenir le rythme de la course au titre ? La réponse, passionnante, dans les semaines à venir.

Lacazette, retour discret mais décisif

Les plus superstitieux des fans de l’OL l’auront noté. Le dernier succès lyonnais remontait à la réception de Metz (2-0), le 25 janvier, rencontre au cours de laquelle Alexandre Lacazette s’était blessé. Depuis, pas une victoire pour le club du twittos fou Jean-Michel Aulas. Jusqu’au retour de son buteur sur le pré. Vous avez dit joueur porte-bonheur ? Très attendu pour ses retrouvailles avec le terrain, l’attaquant international s’est montré plutôt discret. Bien pris en tenaille par la défense nantaise, Lacazette n’a pas brillé : 33 ballons joués, dont huit perdus, et deux tirs, dont aucun cadré. Mais avec un tel joueur, il suffit d’une fois. Comme sur cette action où son relais à une touche vers Fekir permettra à ce dernier de trouver l’ouverture au milieu du cafouillage de la défense nantaise. Pas encore revenu à 100% sur le plan physique, comme l’a montré sa performance, Lacazette sera sorti juste derrière, remplacé par Njie. Pour le retour du buteur inarrêtable, il faudra attendre. Pour celui du joueur-talisman et de la victoire, c’est fait.

Nantes n’y arrive plus

La statistique écœure les plus fidèles supporters des Canaris. Cette saison, en 26 journées de L1, Nantes a battu le gardien adverse à… 20 reprises. Une de moins que le total de buts du seul Alexandre Lacazette ! Comme un symbole d’un club qui présente un jeu bétonné, peu chatoyant, sans élan ni allant, et dont la fin d’exercice s’apparente à un chemin sans saveur. Mais avec la peur au ventre ? Eliminé des deux Coupes, incapable de gagner en championnat depuis le 20 décembre (4 défaites et 3 nuls depuis), Nantes bascule dans la seconde moitié du classement en s’installant au 11e rang. A seulement sept points du premier relégable, Evian-TG, qui compte un match en moins. Tout compte fait, la Beaujoire pourrait bien vibrer jusqu’au bout de la saison. Mais pas pour les bonnes raisons.

A.H.