Lyon ne turbine pas

Michel Bastos - -
Trois curiosités. Un nouveau défenseur, Bakary Koné, recruté en urgence. Un nouvel entraîneur, Rémi Garde, qui s’asseyait pour la première fois sur le banc de Gerland en match officiel. Et un gardien mexicain qui découvrait, dans le camp adverse, l’une des places fortes de la Ligue 1. Le public lyonnais ne savait presque plus où donner de la tête ce samedi. Mais il aurait certainement apprécié que Guillermo Ochoa, dans les buts corses, soit moins inspiré. Car c’est grâce à ses miracles qu’Ajaccio a réussi à prendre un point (1-1).
L’idole de Mexico, qui était resté bouche bée le week-end dernier sur une frappe lointaine du Toulousain Paulo Machado (0-2), a été éblouissante et chanceuse. D’abord sauvé à deux reprises par le poteau devant Lisandro (7e), du gauche sur une remise de Bafé Gomis puis de la tête sur un centre d’Aly Cissokho, il a ensuite repoussé toutes les tentatives lyonnaises de la première mi-temps. Lisandro, encore (10e), Briand, de près (21e), et Cissokho, de loin (33e) ; ont buté sur lui. Rémi Garde, acclamé à l’entrée des équipes sur la pelouse de Gerland, ne devait alors pas s’inquiéter, la domination lyonnaise semblant destinée à se traduire au score.
La belle entrée de Pjanic
Sauf qu’après le repos, le Mexicain a continué son festival. Et que l’OL, intéressant dans le jeu mais inefficace, a mis un genou à terre à la 59e. Christian Kinkela déposait Dejan Lovren sur la droite et centrait au deuxième poteau pour Frédéric Sammaritano, qui trompait Hugo Lloris à bout portant. L’ACA, qui n’avait jamais gagné à Lyon en dix déplacements, n’a pas osé croire à l’exploit. Ochoa a pourtant failli l’offrir à sa nouvelle équipe, grâce à sa barre sur une volée de Gomis (61e) puis en se montrant impérial devant Lisandro (63e).
Star au Mexique, il a tout pour en devenir une en Corse. Mais il a fini par céder sur une tête de Lisandro (1-1, 83e), servi par Miralem Pjanic, entré en jeu 20 minutes plus tôt. Le gardien ajaccien pouvait même remercier la chance sur un coup-franc tiré par Pjanic (87e) et repoussé, encore (!), par son poteau. Avec quatre points en deux journées, l’OL est dans les temps en Ligue 1. Mais contre le Rubin Kazan, mardi soir en barrage aller de la Ligue des champions, l’enjeu aura bondi. Sportivement comme économiquement. Et manquer une telle avalanche d’occasions sera interdit.