Lyon-Nice - Cinq anecdotes sur les premiers pas de Ben Arfa à l’OL

Hatem Ben Arfa - AFP
Quand les Anglais pistent déjà Ben Arfa à Clairefontaine
Pensionnaire de l’INF Clairefontaine et star du documentaire « A la Clairefontaine » diffusé sur Canal +, Hatem Ben Arfa attise déjà les convoitises de nombreux clubs dès son plus jeune âge. Du côté lyonnais, la cellule de détection ne part d’ailleurs pas confiante au moment d’attirer l’attention du gaucher vers l’OL. « On pensait que le dossier était impossible à l’époque. Pour moi, c’est un concours de circonstances incroyable », relate Gérard Bonneau à l’époque dans les colonnes du Progrès. « J’allais à Clairefontaine et Alain Thiry m’avait parlé d’un joueur hors-norme. Tous les clubs étaient dessus. Même les Anglais, c’est dire ! »
Quand la maman de Ben Arfa fait un appel du pied à Lyon
Gérard Bonneau continue tout de même de superviser le jeune Ben Arfa à Clairefontaine et livre, toujours dans le Progrès, les dessous du « transfert » du jeune homme à l’OL. « C’est la maman d’Hatem qui m’avait abordé : « Vous êtes le recruteur de Lyon et vous ne vous intéressez pas à mon fils ? » Je lui ai répondu :« C’est trop cher pour nous ! Moi, je commence tout juste dans le métier… » On a rigolé et sympathisé. On se voyait souvent. On a invité à Hatem lors d’un OL – PSG. »
Un clash Lacombe-Fernandez
Cet OL-PSG va définitivement faire pencher la balance et convaincre Hatem Ben Arfa de rejoindre Lyon. Gérard Bonneau explique : « À la fin de ce match, Bernard Lacombe descend avec Hatem dans les vestiaires et il tombe au milieu d’un accrochage entre Jacques Santini et Luis Fernandez, alors entraîneur du PSG. Les deux coaches se gueulent dessus et Fernandez balance à Hatem : « Qu’est-ce que tu fais dans ce club ? » Là, Bernard Lacombe prend sa défense et lâche : « Il est chez nous ! ». Après cet épisode, Bernard Lacombe va effectivement prendre le dossier en main. Le conseiller du président Aulas est vite séduit par les entraînements de la pépite à Clairefontaine. Finalement, « HBA » rejoint l’OL en 2002 contre 150.000 euros. Le premier transfert payant du club pour un jeune destiné au centre de formation.
Quand le nom de Ben Arfa est déjà scandé dans les tribunes en U17
Hatem Ben Arfa débarque donc à Lyon dans la catégorie U17. Son premier entraîneur, Armand Garrido, se remémore les premiers pas de l’adolescent : « Quand il entre sur le terrain, on ne met pas très longtemps pour comprendre qu’on a un phénomène dans les mains. Et qu’après, il va falloir gérer tout ça avec tout ce qui se passe autour de lui à ce moment-là. » Car la popularité de l’ancien pensionnaire de l’INF Clairefontaine dépasse déjà largement les frontières lyonnaises. Armand Garrido toujours : « Le premier déplacement qu’on a fait dans la région, je ne me souviens plus si c’est Mâcon ou Chalon, on est allés faire notre petit match. Quand on arrive aux vestiaires, je dis aux gamins d’aller faire un tour pour voir le terrain et j’entends des grands cris. Je sors, et dans la tribune une heure avant le match, il y avait une bonne cinquantaine de jeunes ados qui étaient venus et qui scandaient le nom d’Hatem Ben Arfa ! »
Quand Ben Arfa défait Saint-Etienne à lui seul
Un statut de crack vite assumé par le gaucher. Comme chez les pros, le derby contre Saint-Etienne rythme aussi la saison des jeunes U17 de l’OL. Malmenés par leur rival, les jeunes lyonnais peuvent s’appuyer sur un Hatem Ben Arfa de gala. « Il nous fait gagner chez les Verts dans les arrêts de jeu alors qu’on est menés au score. Sur les deux engagements, il nous marque deux buts et bascule le match », témoigne Armand Garrido. « Et le pire c’est que tu avais l’impression que tous les joueurs en face étaient restés sur les talons. Il a été capable de dribbler l’équipe adverse et aller enfiler deux perles à la 94e minute du match. Voilà, c’était Hatem. »