Lyon-PSG : Cette fois, c’est la bonne ?

Zlatan Ibrahimovic - -
Les Parisiens n’ont certainement pas attendu la fin de la rencontre entre l’OM et le TFC (2-1), samedi en fin d’après-midi, pour comprendre. Le second but phocéen, inscrit comme le premier par André Ayew, les aura mis devant leurs responsabilités. Marseille triomphant, Paris n’aura pas d’autre choix que de gagner, ce dimanche soir, sur la pelouse de Gerland (21 h), pour s’assurer, enfin, du 3e titre de champion de son histoire.
Un sacré challenge, qui aurait d’ailleurs des allures de passation de pouvoir en cas de succès, entre un Olympique Lyonnais appelé à jouer les seconds rôles et Paris, qui confortera, avec cette première ligne estampillée « QSI » à son palmarès, l’omnipotence qu’on lui promet en France depuis deux ans déjà.
Lyon bien décidé à retarder le sacre parisien
Mais avant cela, il y aura match. Et même un sacré match face à des Lyonnais bien décidés à démontrer les progrès réalisés depuis l’aller (1-0), durant lequel la supériorité parisienne n’avait pu être contestée. « Ça sera un match difficile, pressent Carlo Ancelotti, parce que l’Olympique Lyonnais va aussi jouer beaucoup de choses sur ce match. » Sa place sur le podium (3e) et son strapontin, toujours virtuel pour le moment, pour les tours préliminaires de la Ligue des champions*.
Et, comme l’OM la veille, l’envie de retarder le sacre parisien. Encore plus à domicile. « On n’est pas dimanche soir à 23h, martèle Rémi Garde, qui avait pourtant , lui, comme membre du staff à l’époque, savouré un titre de champion de France sur la pelouse du… Parc des Princes en 2006. Le match n’est pas joué et on va, bien évidemment, tout faire pour repousser ça. On est à Gerland, on est chez nous. On aura besoin de toutes les énergies positives pour faire échec à Paris. »
Un PSG amoindri
« Tout le monde sait que le match est difficile parce que Lyon est dans une bonne période, insiste de son côté Ancelotti. Ils ont bien gagné contre Nancy la semaine dernière (3-0). Ça sera un match difficile, mais bien évidemment important. Et le Paris Saint-Germain sera prêt pour le jouer. » Oui mais dans quel état d’esprit ? Si après les deux jours de repos accordés par « Carletto », les Parisiens, sans Lucas, parti au Brésil soigner sa blessure aux côtes et forfait pour le choc de dimanche, ont paru plus détendus, difficile d’oublier leur nervosité du week-end dernier face à Valenciennes (1-1).
Sans Thiago Silva, suspendu après le rouge reçu contre les Nordistes, Sirigu et Verratti, Paris ne se présentera pas avec ses meilleures armes, même si Sakho, un temps incertain en raison d’une blessure à la cheville droite, sera apte. Et que Thiago Motta, de retour de suspension, fera son retour dans l’entrejeu.
Les messages d’Ancelotti
Mais les rumeurs de transferts autour de l’effectif et surtout, l’incertitude planant encore et toujours sur l’avenir d’Ancelotti, pourraient maintenir une certaine fébrilité dans les rangs parisiens. « Il y a beaucoup de rumeurs, mais rien n’est arrivé. Avec le club, nous sommes totalement d’accord de parler de tout ça à la fin de la saison. Nous n’avons pas encore organisé de rendez-vous mais je pense que ça va se faire la semaine prochaine. J’hésite encore, je ne suis pas sûr. »
En revanche, lorsqu’on le questionne sur l’opportunité d’être titré à Lyon, Carlo n’hésite plus. « Le fait de gagner un titre, ici, en France, c’est très excitant, avance-t-il. C’est du même niveau que les autres victoires. Je voudrais faire une grande fête avec tout le monde parce que je pense qu’il est mérité. » A défaut d’éclairer ses joueurs sur son futur, Ancelotti sait faire passer ses messages. A ses joueurs de l’entendre.
* En raison de la perte d’une place à l’indice UEFA de la France (désormais 5e), le 3e de Ligue 1 devra disputer deux tours préliminaires au lieu d’un auparavant, avant de se qualifier pour la phase de poules de la C1.
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