Lyon revient de loin

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Ce dimanche, à cinq journées de la ligne d’arrivée, Lyon est quatrième du championnat. Il ne mérite sans doute pas d’être plus haut. Car si les joueurs de Rémi Garde ont bien battu Lorient (3-2), dimanche soir à Gerland, revenant à six unités du LOSC, la manière avec laquelle ils ont acquis cette 17e victoire laisse perplexe.
Au terme d’une première mi-temps d’une rare médiocrité, les Gones pouvaient même s’estimer heureux de n’être menés que 2-1 par les Merlus. Face à une défense complètement hors-sujet, Monnet-Paquet (22e, 0-1) et Autret (26e, 0-2) n’ont en effet eu aucun mal à faire trembler les filets. Sans les nombreuses parades d’Hugo Lloris, les Bretons auraient même pu saler davantage l’addition. Ils le regretteront sans doute. Venu épauler une attaque tout aussi fantomatique sur un corner, Cris remet l’OL dans le coup avant la pause (2-1, 38e).
Garde : « J’ai été inquiet »
A peine plus brillant au retour des vestiaires, Lyon déjoue. Il faut attendre le premier tir du match de Lisandro pour que les Rhodaniens, presque miraculeusement, reviennent complètement dans la partie (2-2, 77e). Enfin, drôle de coup du sort, c’est lorsque Lorient évolue à dix (Aliadière se faisant soigner sur la touche), qu’un Gomis opportuniste crucifie Chaigneau, entré à la place d’Audard (blessé) en début de match (3-2, 84e).
Lyon a renversé donc la vapeur. Dans la douleur et sans panache : « On a fait vingt très bonnes premières minutes puis nous avons perdu deux, puis trois ballons qui se sont transformés en occasions de but pour Lorient, analyse Rémi Garde. J’ai été inquiet quand on a été menés 2-0. Mais à la mi-temps, j’ai dit aux joueurs qu’il y avait de la place pour faire quelque chose. Remonter trois buts est rare. Ce n’est pas loin d’être un exploit. » Samedi prochain, au Stade de France, les Lyonnais devront tout de même afficher un tout autre état d’esprit face à Quevilly en finale de la Coupe de France. Mais la perspective de remporter un premier trophée depuis 2008 devrait vite faire oublier cette drôle de victoire…