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Lyon s’impose 3-1 à Marseille

On a retrouvé Benzema, auteur d'un doublé au Vélodrome, et pourfendeur des espoirs de titre de l'OM.

On a retrouvé Benzema, auteur d'un doublé au Vélodrome, et pourfendeur des espoirs de titre de l'OM. - -

Un doublé de Benzema et un coup franc de Juninho ont eu raison de l’OM, qui a sauvé l’honneur par Wiltord. Marseille, 2e à trois points de Bordeaux, à deux journées de la fin, n'a plus son destin en main.

Comment allait réagir Marseille après le message sans équivoque envoyé samedi par Bordeaux au Stade Chaban-Delmas, vainqueur du Mans (3-2), et premier au classement provisoire ? L’OM, second à trois points dimanche à 21h, devait s’imposer face à Lyon pour espérer reprendre les commandes. Mais les visiteurs, désormais hors course pour le titre depuis samedi, avaient eux aussi beaucoup de choses à faire valoir. La défaite de Paris hier, concurrent direct pour la troisième place, leur déroulait un tapis rouge pour accroitre leur avance en quête de ce dernier billet pour la C1. Le tout dans un climat de joute verbale entre les présidents de l’OM et de l’OL tout au long de la semaine. Beaucoup de raisons donc et tant d’autres pour faire de cet OM-OL, un duel entre Olympiens aux visées différentes mais tout aussi brûlantes. Défié, l’Olympique de Marseille a attaqué le match le pied au plancher, sous les yeux de Juninho laissé sur le banc en raison d’adducteurs douloureux. Une frappe de Niang (19e) sur la barre, une tête de Brandao (18e), auraient pu permettre aux Olympiens de concrétiser leur domination. Mais une faute de l’attaquant brésilien sur Ederson était sifflée par l’arbitre M. Lannoy, et transformé par Karim Benzema (30e). Un but mal digéré par Marseille dont la machine se grippait. L’OL reprenait le match en main, et doublait la mise par Benzema (42e), sur une grosse mésentente de la défense marseillaise entre Bonnart, Civelli et Hilton. L'attaquant lyonnais voyait son total buts cette saison grimper à quinze. L’OM regagnait le vestiaire scotché à sa deuxième place, et Lyon assumait parfaitement son rôle d’arbitre dans l’accession au titre.

La seconde période partait tambour battant, et dans la confusion avec des actions litigieuses. A deux reprises (51e, 53e) Mamadou Niang se trouvait à terre dans la surface de réparation d’Hugo Lloris. Dans un grondement du Vélodrome, M. Lannoy n’accordait rien. Pour l’ancien arbitre Joël Quiniou, « il y avait pénalty sur la première action, parce que le dernier défenseur (Réveillère) ne jouait pas le ballon ». De quoi mettre de l’huile sur le feu. Un coup franc en boulet de canon de Taïwo (63e) entretenait l’espoir, mais l’intensité retombait sur la pelouse du Vélodrome. Brandao état muselé par la charnière Cris-Boumsong, parfaite dans son entente. Govou sortait, remplacé par Juninho (67e). Une superbe parade de Steve Mandanda empêchait Benzema d’inscrire un hat-trick (70e), et l’OM de sombrer. Niang, à défaut de trouver les filets, parvenait à se montrer décisif, en servant Wiltord (80e), qui trompait Lloris et remettait l’OM dans le coup. Wiltord, encore lui, se voyait refuser un but sur hors-jeu (83e). Juninho enterrait les espoirs d’un retour de l’OM sur un coup franc magistral dans les arrêts de jeu (90+3), son 44e et son 99e but sous les couleurs rhodaniennes.

Une défaite qui fait mal pour Marseille, même si Gerets avait dit s’attendre « au sursaut d’orgueil » lyonnais. Pour la première fois depuis de nombreuses journées, l’OM (71 points) est distancé par Bordeaux (74 points). Marseille, qui n’est plus maître de son destin, devra gagner à Nancy et contre Rennes, et espérer un faux pas de Bordeaux contre Monaco ou à Caen... Quant à Lyon (3e avec 67 points) revenu à quatre points de l’OM, l’espoir de doubler les Marseillais sur le fil pour la deuxième place est même envisageable. Cet OM-OL était bien le tournant de cette fin de saison.

La rédaction - Louis Chenaille