Makelele : « Je laisse une possibilité à Brandao »

Claude Makelele (Bastia) - AFP
Claude Makelele, le groupe bastiais a-t-il été affecté par l’affaire Brandao ?
Oui, c’était très délicat de gérer cette situation par rapport au club, aux joueurs et à Brandao. On a pris des sanctions par rapport à ça et on a essayé de protéger le groupe parce qu’il était affecté. On a su rebondir dans le travail et essayer de continuer notre route sans lui.
En revoyant les images, condamnez-vous le geste de votre joueur ?
Oui bien sûr. Dans la mesure où j’ai pris des sanctions, je le condamne. C’est inexcusable et inacceptable. Il s’est mis en danger et nous a mis en danger. C’est lui qui est puni puisqu’il n’est plus sur les terrains. Il ne pratique plus son métier, il souffre mais il est puni.
Reverra-t-on Brandao avec le maillot de Bastia avant la fin de la saison ?
C’est difficile. Je me mets à sa place. Je ne peux pas le condamner au maximum dans le sens où c’est son gagne-pain et le métier qu’il a toujours fait. Ce n’est pas moi qui vais prendre cette décision, mais on acceptera les sanctions qu’il aura.
S’entraine-t-il avec le groupe ?
Non, je l’ai mis à part du groupe. Il s’entraine individuellement. Je reste humain et je lui laisse une possibilité dans la mesure où, si les sanctions sont moindres, il peut au moins garder la forme et revenir dans six mois ou je ne sais quand. J’ai un cœur et c’est un joueur pour qui je me suis battu pour le recruter. Je ne peux pas me permettre d’être aussi négatif.
Djibril Cissé va-t-il prochainement réintégrer le groupe ?
On a mis en place un système où je lui laisse du temps pour reprendre tout doucement et retrouver de bonnes sensations. On ne va pas se précipiter. Il s’entraine doucement. Le jour où il sera prêt, il me fera signe. S’il peut nous donner un coup de main, pourquoi pas ?
Comment s’est comporté le PSG au sujet du prêt de Hervin Ongenda ?
Le président Nasser (Al-Khelaïfi) a été exceptionnel avec le club. Il nous avait dit qu’il allait le faire et il l’a fait. C’est pour ça que j’étais assez serein. Je l’ai côtoyé pendant des années. Il n’a qu’une parole et je ne doutais pas de sa parole. Ongenda était heureux de venir. J’ai discuté avec le joueur en accord avec le PSG. Il avait besoin de temps de jeu et il savait très bien que j’allais lui en donner. Je le connais assez bien pour l’utiliser dans de bonnes conditions et qu’il nous apporte un plus.
Vous êtes revenu en équipe de France en 2005 après avoir annoncé votre départ. Quel regard portez-vous sur la retraite internationale de Franck Ribéry ?
C’est un débat assez délicat. Nous, c’était un peu différent. On ne sait pas ce qu’il y a derrière. Il faudrait que lui s’exprime et dise pourquoi il arrête l’équipe de France. Lui seul connait la réponse. Tant qu’il n’exprimera pas, on ne pourra pas prendre parti. Quand j’avais pris ma retraite internationale, c’était à la demande de Chelsea et je suis revenu en accord avec Chelsea et l’équipe de France. Il faudrait qu’il s’exprime lui-même.