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Makelele prend l’accent corse

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Présenté à la presse ce mardi matin au stade Armand-Cesari, Claude Makelele est revenu sur sa décision de débuter sa carrière d’entraîneur principal sur le banc bastiais. Entre bonheur et envie.

Il y avait foule. L’affluence des grands jours. Il faut dire que l’événement se prêtait à la curiosité médiatique. Il y a quelques jours, Claude Makelele avait pris le football français par surprise en acceptant de rejoindre Bastia au poste d’entraîneur principal après deux années comme adjoint au PSG. Et ce mardi matin, l’ancien international tricolore avait rendez-vous au stade Armand-Cesari pour la traditionnelle présentation à la presse. Avec une triple interrogation : Makelele et Bastia, où, quand, comment ?

« Quarante-huit heures avant le dernier match de la saison, j’ai eu une conversation qui, à l’origine, ne concernait pas un choix d’entraîneur mais de joueur. Le nom de Claude est sorti et ça a fait tilt, raconte le président Pierre-Marie Geronimi. Dès le dimanche, j’ai demandé à entrer en contact avec lui. Ç’a été fait il y a tout juste une semaine. Tout est allé très vite dès le rendez-vous de lundi dernier. Il fallait faire vite, car la saison débute déjà, tout en étant prudent. Avoir quelqu’un d’expérience et qui amène de la fraîcheur. C’était une rencontre de convergence. Quand on voit son CV, je pense que le club ne s’est pas trompé. »

« Quand les Corses vous aiment, c'est jusqu'à la mort... »

Et l’intéressé d’apporter sa pierre au récit : « J’avais d’autres possibilités mais c’est un plaisir d’être le premier choix du Sporting. Ç’a été un choix d’hommes et une rencontre avec le président. Je voulais vraiment me lancer dans ce métier et la décision a été très vite prise. Il faut savoir sentir les gens et j’ai aimé la sincérité des dirigeants bastiais. Ce club est familial mais il a une stature, une histoire très importante. Il y a des fondations solides. C’est un challenge excitant. J’avais eu des approches de clubs depuis deux ans mais je n’étais pas prêt. Je n’avais pas cette envie. Là, je l’ai. J’ai soif de mettre mon savoir au service d’un groupe, de donner toute mon expérience. » Avec un contrat de deux ans, et l’ancien joueur Didier Tholot comme adjoint, Makelele va désormais s’atteler à développer le projet bastiais. Sans faire table rase du passé.

« Je tiens à féliciter mon prédécesseur pour son travail, confirme l’ancien joueur du Real Madrid et de Chelsea. Je veux poursuivre dans la direction empruntée par Frédéric Hantz en y apportant ma patte. Le président m’a donné carte blanche pour emmener l’équipe où je veux. Nous voulons bâtir une équipe compétitive sachant qu’il y aura beaucoup de départs. Bastia est un club modeste qui a su se construire une régularité. Nous ferons avec nos moyens. » Sur la base de tous les enseignements glanés par Claude auprès des grands entraîneurs côtoyés dans sa carrière. « Suaudeau, à Nantes, a été la base de toute ma progression. Je n’oublie pas Luis Fernandez, Courbis, Del Bosque, Victor Fernandez, Blanc et Ancelotti, qui m’a vraiment donné l’envie d’entraîner. Avec eux, j’ai appris énormément des sensations du football, des messages qu’on pouvait passer aux joueurs. Ce sont des bagages que j’ai pu mélanger. » A lui de les déballer en Corse. Conscient de l’intensité de l’aventure humaine à vivre. « J’ai des amis corses et quand les Corses vous aiment, c’est jusqu’à la mort… »

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A.H.