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Makoun : « Jouer dix finales jusqu'au bout »

Makoun : "De toute manière, quand je ne suis pas bon, on dit que c’est la faute de l’entraîneur et quand je suis bon on n’en parle pas. Cela me fait un peu rigoler."

Makoun : "De toute manière, quand je ne suis pas bon, on dit que c’est la faute de l’entraîneur et quand je suis bon on n’en parle pas. Cela me fait un peu rigoler." - -

Le milieu camerounais reste confiant sur les chances lyonnaises de relever la tête tout en prévenant aussi qu’il serait catastrophique pour l’OL de ne pas être champion à la fin de la saison.

Jean II Makoun, comment se porte l’OL avant la réception de Sochaux dimanche ?
On avait à cœur après le match de Barcelone de prendre les points à domicile. Malheureusement, cela n’a pas été fait. La reprise à été calme. On a eu le soutien de tout le club, de l’entraîneur. On n’a pas été bons contre Auxerre. Mais c’est un peu à l’image de pas mal de matchs que nous avons faits cette saison à domicile où nous n’avons pas souvent été bons. C’est à nous de nous remettre en question. La seule chose positive après notre défaite contre Auxerre, c’est que nous sommes malgré tout toujours premiers.

L’ambiance reste-t-elle bonne au sein du groupe ?
Franchement, oui. On a parlé entre nous. On doit retrouver chacun notre meilleur niveau. Ce qui n’est pas le cas depuis quelques temps. On ne doit pas se cacher derrière la fatigue. On n’a simplement pas joué à notre niveau contre Auxerre. Il ne faut pas baisser les têtes.

Quel est actuellement le discours du coach ?
Il faut rester positif. Il reste beaucoup de matchs. La balle est encore dans notre camp. C’est en gros ce qu’a dit le coach. Il reste dix finales jusqu’au bout. Certains joueurs ont parlé lors de la reprise comme Jean Alain (Boumsong) et le capitaine (Juninho, ndlr). Ils ont dit qu’il serait dommage de passer au travers parce que nous n’avons a pas été bons contre Auxerre.

Avez-vous une explication particulière sur la mauvaise série actuelle de l’OL ?
On a manqué un peu de constance dans le jeu. C’est un peu ce qui nous caractérise depuis le début de saison, surtout à domicile. C’est un peu surprenant. D’ailleurs, c’est difficile à expliquer car à l’extérieur, nous avons fait de bonnes sorties. On a beaucoup de mal à se lâcher à domicile, notamment dans la finition. Mais malgré tout cela, on a toujours su rebondir quand c’était difficile. C’est la grande force de Lyon. On doit encore le prouver et ce dès dimanche.

Le conseiller du président Aulas, Bernard Lacombe a affirmé en début de semaine au « Progrès » que ce serait une catastrophe si l’OL n’était pas champion de France. Est-ce aussi votre avis ?
Forcément. Pour les joueurs et tout le club, cela ne peut être qu’une catastrophe si nous ne sommes pas champions. Lyon a le plus gros budget et a beaucoup investi. Nous n’en sommes pas encore là. On espère qu’on n’en arrivera pas là. Il faut rester soudés et se donner à fond pour retrouver son meilleur niveau.

Lyon reste-il le mieux armé dans la course au titre ?
On a en tout les cas les armes pour être champion. Mais par rapport aux saisons précédentes, les autres équipes sont beaucoup plus performantes et très solides.

Comment analysez-vous vos performances ces dernières semaines ?
Je suis reparti d’un bon pied avoir été sur la touche pendant quelques temps. Je trouve avoir fait des matches intéressants jusqu’à l’élimination à Barcelone. De toute manière, quand je ne suis pas bon, on dit que c’est la faute de l’entraîneur et quand je suis bon on n’en parle pas. Cela me fait un peu rigoler. Je préfère qu’on me critique sur mes performances que par rapport à mes connaissances avec l’entraîneur. Je ne suis pas un tricheur. Quand je ne suis pas bon, je le reconnais toujours. J’ai trop entendu le fait que je jouais parce que je connais l’entraîneur depuis longtemps et que j’ai sa confiance. C’est dommage.

Qu’avez-vous pensé de votre positionnement inédit à Barcelone de milieu gauche ?
Ça, je n’en sais rien. Je n’ai jamais joué là. C’est au coach d’expliquer cela. Cela m’a gêné. Je n’avais pas mes repères.

Comment envisagez-vous l’avenir ?
Je pense d’abord à bien terminer cette saison. Après, on verra. J’espère que Lyon sera champion même s’il y a pas mal de clubs qui ont également le potentiel pour l’être.

La rédaction - Marc Benoist