Malbranque brise le silence

Steed Malbranque - -
Steed, pour quelle raison avez-vous résilié votre contrat avec Saint-Etienne ?
J’ai résilié parce que je n’avais pas de plaisir aux entraînements. Pour moi, ça ne servait à rien de rester au club, d’être dans mon coin et de prendre mon chèque à la fin du mois. Ça ne m’intéressait pas.
Pourtant, vous étiez heureux au moment de rallier le Forez ?
Avant de signer oui, tous les voyants étaient au vert. Je pensais faire le bon choix en signant à Saint-Etienne. Trois semaines après, je me suis aperçu que j’avais peut-être fait une erreur. Je pensais m’éclater, prendre du plaisir et ce n’était pas le cas. Je ne peux pas rentrer dans les détails, par rapport au club de Saint-Etienne.
On a évoqué des problèmes de santé, des conflits familiaux, notamment avec votre père...
Il n’y a aucun problème de santé, que ce soit pour moi, ma femme et mes enfants. Il n’y a, non plus, aucun problème familial. On a évoqué des conflits avec mon père. Ça ne fait pas partie des raisons pour lesquelles j’ai résilié avec Saint-Etienne. Si je l’ai fait, je le répète, c’est que je n’avais plus de plaisir. Voilà.
Nous évoquions des conflits avec votre père. Ce dernier vous a, tout simplement, « allumé » dans le Progrès. Vous êtes surpris par ses propos ?
Non. Il y a des milliers de personnes qui ont des problèmes de famille en France. Je ne suis pas le seul. Je n’ai pas grand-chose à dire et envie de donner de l’importance à ça, d’autant que toutes ces rumeurs sont fausses.
« Arrêter ma carrière ? Peut-être, oui »
Est-ce le staff stéphanois qui posait problème ?
Aucun problème avec le staff. Mais plutôt tout le reste : l’environnement, les entraînements…J’ai encore envie de jouer. Je suis en pleine réflexion concernant la suite à donner à ma carrière. Partir d’un club au bout de trois semaines, ce n’est pas bien et je ne souhaite pas le refaire.
Pourriez-vous mettre un terme à votre carrière ?
C’est possible. Et c’est ce que je me pose comme question en ce moment. J’ai peut-être envie de souffler un peu, de faire un break. Je ne sais pas. Le changement était peut-être trop brutal entre l’Angleterre et la France.
La Premier League vous manque-t-elle ?
Peut-être, oui.
On a évoqué des contacts avec Valenciennes. Ces rumeurs sont-elles fondées ?
A l’heure où je vous parle, je n’ai aucun contact avec un club. Je n’ai pas non plus résilié avec Saint-Etienne pour tout de suite m’engager avec une autre formation. La Ligue 1 peut être une opportunité mais pour le moment, je ne me suis pas positionné par rapport à ça.
Comment s'est terminé votre divorce avec Saint-Etienne ?
La résiliation s’est très bien passée. J’ai insisté pour ne pas toucher un centime du club. Je leur ai fait cadeau de mon mois de salaire.
Quand pensez-vous être fixé sur votre avenir ?
Plus les jours passent, plus ma décision va se formuler. Je verrai si j’ai un manque. Le foot me manque un peu, oui. Quand ça fait treize ans qu’on joue en pro, c’est légitime.
Les supporters stéphanois vous en veulent-ils ?
Je les comprends. J’aurais pu rester au club, toucher mon salaire, ne pas être bien et ne pas prendre de plaisir. Je ne pense pas que l’ASSE aurait été content de ça.