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Mario Lemina : "Il reste ce déplacement à Lyon mais cette trêve va nous faire du bien"

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Avant de défier l’Olympique Lyonnais, ce vendredi à 21h, Mario Lemina est revenu sur les premiers mois mouvementés de cette saison niçoise. Titulaire indiscutable et taulier du vestiaire, le Gabonais est l’un des grands artisans du renouveau du Gym. 

Juste avant la trêve et cette Coupe du Monde au Qatar, l’OGC Nice s’est replacé dans la première partie de tableau et est qualifié en huitième de finale de Conférence League. Es-tu satisfait au vu de cette première partie de saison compliquée? 

Forcément on ne va pas se satisfaire de ça, mais en tout cas, ça nous fait du bien au vu de ce qu’on a fait dans cette première partie de saison. Ça nous rassure un peu sur le fait qu’on a une équipe de joueurs talentueux. Sur les six derniers matchs, on est invaincus. Ça fait du bien au mental, au groupe, au club. Le plus important c’est d’y être arrivé et de pouvoir continuer sur cette dynamique. 

Le Gym va mieux et il y a cette trêve qui arrive, ce n’est pas un peu frustrant? 

Oui et non parce qu’il y a quand même certains joueurs qui ont tourné à plein régime. L'enchaînement des matchs nous fatigue et je pense que ce repos-là va nous faire du bien. Il reste ce déplacement à Lyon mais cette trêve va nous faire du bien parce qu’on part sur des meilleures bases, on sait ce qu’on a à faire, le groupe est soudé. Le principal sera de revenir après la trêve avec la même mentalité et état d’esprit. 

A l’image du club, tu as connu une intersaison mouvementée. Tu étais tout proche de partir et c’est Lucien Favre qui t’a retenu in extremis… 

Le coach comptait sur moi. Il a vu ce que je pouvais faire à l'entraînement et a apprécié mon leadership, ma volonté de gagner. Ça l'a marqué ! On s’est très bien entendus et c’était à moi de prouver sur le terrain. 

Tu as 29 ans, la saison passée (36 matchs avec l’OGC Nice) est la plus aboutie de ta carrière, tu es devenu un leader du groupe. Est-ce que tu sens que tu es arrivé à maturité? 

Je pense juste que mon corps me laisse tranquille et depuis l’année dernière je n'ai pas connu de grave blessure ou de choses qui auraient pu me freiner dans mes performances. Tant que mon corps me laissera tranquille, je pourrai faire le maximum sur le terrain et enchaîner les matchs pour exprimer au mieux son potentiel. 

Est-ce que tu t’es déjà senti aussi important dans un vestiaire? 

Oui, mais c’est vrai que j’étais plus jeune. On m'a donné des responsabilités peut-être un peu trop tôt dans d’autres clubs. Aujourd'hui je me sens capable d'être un des leaders du vestiaire. Avec l’expérience que j'ai engrangé et ce que je peux produire sur le terrain, oui je peux avoir un vrai rôle dans le vestiaire. 

Justement, quand Lucien Favre a été menacé, avec Dante vous avez un peu pris le groupe sur vos épaules… 

Il y a eu des moments difficiles et on a fait en sorte de garder seulement le positif et de se tirer vers le haut. Quand c’est comme ça il faut positiver et donner le meilleur de nous-même parce que je sais que ça passe aussi par nos performances et ce qu'on donne sur le terrain au quotidien. Les jeunes nous regardent et voient notre mentalité. Pendant cette période on n’a pas bronché ni esquissé la moindre faiblesse et je pense que ça a permis au groupe de repartir de l’avant. 

Votre relation avec Dante semble s’être renforcée avec cet épisode. Vous vous parlez constamment sur et en dehors du terrain. 

On se dit nos vérités. C’est ce qui permet vraiment de passer à autre chose et positiver pour les prochains matchs. On sait qu’on a un groupe jeune mais avec beaucoup de qualités. Il faut les soutenir et être derrière eux pour tirer le maximum de leur potentiel. 

Comment as-tu senti Lucien Favre quand il était sur la sellette? 

Je ne l’ai pas senti fragilisé. Il s’est toujours remis à son travail et ce qu’on pouvait faire nous les joueurs. Malheureusement il n'a pas eu la chance de pouvoir travailler beaucoup avec nous pendant cette première partie de saison. On a enchainé les matchs et on n'a pas pu avoir tout le travail tactique ou physique qu’on voulait. On a été mis sur le terrain directement et il a dû composer avec ça. Ensuite, au fur et à mesure, il a pu faire ses choix. 

Est-ce qu’il a changé maintenant que les résultats sont meilleurs? 

Non, il est toujours aussi travailleur parce qu’on aspire à plus. On sait qu’on peut aller chercher plus que ce qu’on a actuellement. Mais d’être sorti de cette impasse où c’était difficile et on ne savait pas comment faire, ça fait du bien à tout le monde. 

Depuis, il y a eu aussi l’arrivée de Florent Ghisolfi. Quel est son rôle auprès des joueurs?

Je pense que ça va être une pièce maîtresse de l’OGC Nice. On sait qu’il a fait de très belles choses à Lens. Il a une fraîcheur, il est jeune, il a une vision des choses qui est complètement celle qu’on recherche. On a pas eu le temps de beaucoup parler avec lui parce qu’il est très occupé mais il est avec nous à domicile comme à l'extérieur. Le plus important c’est de sentir qu’il est là. On se sent soutenu. 

Il vous parle les jours de match? 

Tout le temps! Il échange des mots avec tout le monde… Ceux qui jouent comme ceux qui jouent moins. C’est ce qui permet d’avoir une cohésion dans l’équipe et c’est vraiment très important qu’il soit là.

Par Maxime Tillette